Jean Pierre Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, opposition) a dénoncé dans une interview accordée au journal Le Correcteur, l’organisation « unilatérale, opaque et précipitée » des élections locales.
« Aujourd’hui encore, on constate une organisation unilatérale, opaque et précipitée pour favoriser la fraude et les irrégularités, pendant que le ministre de l’administration territoriale multiplie les déclarations, annonces et options techniques, en lieu et place de la Céni », a fustigé M.Fabre.
« L’ANC vient d’adresser une correspondance au ministre de l’administration territoriale pour dénoncer l’immixtion du gouvernement dans le fonctionnement de la Céni, ainsi que le caractère inapproprié et incorrect du mode imposé à la Céni pour la confection des listes électorales devant servir à l’organisation des élections locales », a-t-il souligné.
Selon l’ex-chef de file de l’opposition, « il est incongru de prétendre extraire les listes électorales pour les locales, des listes électorales établies pour les présidentielles et les législatives ».
« Il importe de comprendre que pour les élections locales, la résidence habituelle de l’électeur détermine l’inscription sur les listes électorales, car seuls les électeurs qui résident dans une commune donnée, sont habilités à s’inscrire sur les listes électorales de cette commune pour élire les conseillers municipaux de ladite commune », a-t-il expliqué.
« Ce qui n’est pas le cas pour les élections présidentielles ou législatives, où les électeurs élisent des élus nationaux et n’ont pas l’obligation de s’inscrire selon leur lieu de résidence habituelle », a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, a poursuivi M.Fabre, « toutes les forces démocratiques se jettent dans la compétition électorale pour les locales et n’entendent nullement laisser au RPT/UNIR le champ libre des pratiques antidémocratiques et de la fraude ».
« L’ANC s’engage résolument dans la bataille tout en demeurant vigilant quant aux conditions d’organisation des scrutins », a martelé M.Fabre.
Au total 1.527 conseillers municipaux seront élus lors de ces élections locales dont la date n’est pas encore officielle.
Mais « à titre indicatif », ces élections pourraient se tenir le 30 juin, selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
En rappel, les dernières élections locales remontent à 1987. Les mairies sont dirigées par des « présidents de délégation spéciale », nommés par le président de la République. FIN
Edem Etonam EKUE