Le Togo a engrangé 10 places, dans le classement de Reporters sans frontières (RSF), occupant la 76ème place dans le monde, contre le 86ème rang en 2018.
« La dépénalisation des délits de presse est acquise depuis 2004, et les organisations professionnelles de journalistes disposent d’une importante capacité de mobilisation pour défendre la presse lorsque cette dernière est attaquée », note Reporters sans frontières dans son rapport.
Ce rapport reconnaît également une amélioration des conditions de travail des journalistes depuis les événements de 2017 lors de la crise politique connue par le pays: Les journalistes togolais exerçant dans les 171 titres, 74 radios et 10 chaînes de télévision travaillent dans un environnement qui s’améliore de jour en jour.
Cependant, relève l’Ong, des défis restent pour que l’amélioration se poursuivent.
« La professionnalisation du secteur, la protection des sources et des journalistes – notamment lors des manifestations – et l’accès à des ressources financières plus importantes pour assurer la viabilité économique des médias constituent les principaux enjeux du futur Code de la presse actuellement à l’étude », précise le rapport.
Selon le secrétaire général des Nations Unies, «la liberté de la presse est une condition sine qua non de la paix, de la justice, du développement durable et des droits de la personne».
« Il ne saurait y avoir de pleine démocratie sans accès à une information transparente et fiable. La liberté de la presse est la pierre angulaire de l’édification d’institutions justes et impartiales, elle permet aussi de mettre les dirigeants devant leurs responsabilités et d’exprimer la vérité face aux puissants », a souligné Antonio Guterres, dans son message rendu public ce 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse.
Précisons que le l’édition 2019 du Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF montre que la haine des journalistes a dégénéré en violence, laquelle est facteur d’une montée de la peur. Le nombre de pays considérés comme sûrs, où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité, continue de se réduire, tandis que les régimes autoritaires renforcent leur emprise sur les médias.
Au classement 2019, la Norvège conserve pour la troisième année consécutive sa place de premier, tandis que la Finlande (+2) retrouve sa deuxième position, au détriment des Pays-Bas (4e, -1), où deux reporters spécialistes du crime organisé sont contraints de vivre sous protection policière permanente.
La recrudescence du cyberharcèlement a fait perdre une place à la Suède (3e). Au titre des bonnes nouvelles sur le continent africain, l’Ethiopie (110e, +40) et la Gambie (92e, +30) progressent significativement. FIN
Junior AUREL