Les responsables de micro finances du Togo regroupés au sein de l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Togo (APSFD-Togo) ont démarré jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), un atelier de formation de deux jours sur la « finance digitale », a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Initiée par l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Togo, cette formation entend donner aux responsables des institutions de microfinances, des informations sur la numérisation afin de les pousser vers la nouvelle dynamique recommandée par l’UEMOA, qui oblige les institutions de microfinances à muer vers la digitalisation.
Il s’agit de définir l’importance et les enjeux de la digitalisation pour les systèmes financiers décentralisés du Togo, d’identifier les exigences réglementaires de la digitalisation dans l’UEMOA, de développer et de gérer des produits financiers digitaux et des modèles d’affaires, de mettre en place le marketing des réseaux d’agents, d’identifier les risques liés aux solutions digitales, des approches de solutions et de conduire un processus de digitalisation institutionnelle.
Durant les deux jours, les participants seront outillés dans un premier temps sur les aperçus de la finance digitale et le processus de développement de nouveaux produits, ce qu’il faut faire pour avoir un nouveau produit digital.
Ils seront aussi imprégnés des risques liés au processus de digitalisation pour éviter que l’impact des fraudes ne survienne pas pour mettre les clients dans l’embarras.
Parlant de l’intérêt de cette mutation, Ange Kétor (directeur exécutif de l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Togo/APSFD) du Togo a souligné qu’elle va permettre l’inclusion financière, qui consiste à amener les services financiers vers les populations où qu’elles soient, suivant leurs besoins.
Il a invité les participants à s’approprier cette révolution numérique, sur ce qui se fait.
M.Kétor a relevé les innovations que cela pourra susciter. Sur le terrain, la finance digitale transforme d’ores et déjà le domaine de la microfinance. A minima, lors de l’octroi d’un prêt, les agents de crédit des institutions de microfinance (IMF) saisissent directement le dossier sur leur tablette tactile pendant leur visite aux clients.
Certaines innovations, a-t-il souligné, conduisent même à la dématérialisation complète des relations entre agents de crédit et client avec des octrois de crédit depuis le téléphone du client. En adoptant ces nouvelles technologies financières, les IMF entendent gagner en efficacité, mieux répondre aux besoins, réduire les coûts d’accès aux services financiers et atteindre plus de clients.
« La digitalisation permet également aux clients d’interagir avec un écosystème financier plus large. Elle développe des usages plus variés et plus adaptés aux capacités, aux besoins, à la localisation et aux préférences des populations, y compris pour les clients du bas de la pyramide », a relevé M. Kétor.
Par ailleurs, la finance digitale permet de réduire les coûts des services financiers puisque l’amélioration supposée de l’efficacité, devrait permettre de proposer des taux sensiblement plus faibles et de baisser les frais. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE