Tchatikpi Ouro-Djikpa, conseiller de Tikpi Atchadam, président du Parti national panafricain (PNP, opposition) a été entendu samedi après-midi par le Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC, ancien SRI), a appris l’Agence Savoir News auprès de son Conseil.
Selon ce dernier, M.Ouro-Djikpa a été arrêté ce samedi aux environs de 6H45 GMT au domicile d’un membre du PNP. Il était recherché pour n’avoir pas répondu à la convocation du SCRIC.
« Il a été entendu durant des heures cet après-midi par le SCRIC. L’audition est terminée. Pour l’instant, M.Ouro-Djikpa est gardé à la gendarmerie. Je ne sais pas s’il y aura un interrogatoire complémentaire », a-t-il souligné.
La détention de M.Ouro-Djikpa intervient après l’incarcération de deux responsables du PNP Gueffé Nouridine et Kéziré.
Il est également reproché au conseiller de Tikpi Atchadam de n’avoir pas tenu compte de l’avis de l’autorité sur les itinéraires des manifestations du 13 Avril, a souligné son conseil. Il est également poursuivi pour « rébellion ».
Le PNP avait prévu samedi dernier, des marches à Lomé et dans 10 villes à l’intérieur du pays. Selon le ministre de l’administration territoriale Payadowa Boukpessi, les manifestations ne pouvaient que se dérouler dans la capitale et dans deux villes : Sokodé et Afagnan.
A Lomé, deux itinéraires ont été notifiés aux responsables du PNP et tout était confiné dans la zone de Togblékopé. Ce qui n’est pas du goût des responsables du PNP. Aucun rassemblement Lomé, les points de départ étant très tôt bouclés par des forces de l’ordre. Certains ont dressé des barricades dans la zone d’Agoè, mais ils ont été dispersés aux gaz lacrymogènes.
Les forces de l’ordre ont lancé à plusieurs reprises, des gaz lacrymogènes pour disperser les jeunes. Sokodé a été également théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
Le PNP exige notamment « l’application » de la feuille de route de la Cédéao, notamment les réformes constitutionnelles et institutionnelles, la libération des personnes toujours en détention dans le cadre des manifestations.
Selon des responsables de l’opposition, une soixantaine de personnes seraient encore dans les prisons du pays, avant les manifestations du 13 avril. FIN
Junior AUREL