Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), a appelé ce mercredi à la « rénovation de la C14 », en tenant compte des « erreurs » commises, après 18 mois de manifestations.
Le principal regroupement de 14 partis de l’opposition, s’est effrité et vidé de ses « poids lourds ». Sept partis politiques dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le Parti national panafricain (PNP) et le CAR ont claqué la porte de cette coalition, minée par une guerre de leadership. A cela s’est ajoutée l’affaire des 30 millions de francs CFA, don d’un chef d’État de la sous-région aux leaders de ce regroupement.
« La C14 correspond, de par l’esprit et les circonstances qui ont présidé à sa création, au modèle de structure de mobilisation dont notre peuple a besoin pour réaliser son aspiration à l’alternance démocratique, quand bien même il est apparu que des erreurs ont été commises dans son orientation politique et dans sa gestion. C’est pour cela qu’il est impérieux de prendre en compte les erreurs en question pour procéder à la rénovation de la C14 de façon à en préserver l’esprit », souligne le CAR dans une déclaration lors d’une conférence de presse.
Pour ce faire, le parti de Me Yawovi Agboyibo, met l’accent sur un certain nombre d’éléments, notamment les « principes d’unité nationale, de vérité et de liberté ».
La réorganisation de la Coalition, poursuit le CAR, doit être conçue « de manière à mettre en place, « une structure souple propice à une coopération horizontale entre les partis membres pour l’atteinte des objectifs du groupe » et que les partis membres du regroupement « se fixent une orientation politique caractérisée par le recours aux pressions couplées avec le dialogue, en vue d’amener le régime à concéder aux réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales nécessaires à la suppression des obstacles à l’alternance par voie démocratique ».
Par ailleurs, le CAR propose « un réaménagement de la dénomination de la Coalition et un renforcement de ses liens de coopération avec les organisations de la société civile ».
Dans un bilan dressé le 12 mars dernier après 18 mois de «lutte», la coalition a affirmé n’avoir atteint « aucun des objectifs qu’elle s’est fixés dans la plateforme revendicative ».
« Le parcours de la coalition a également été marqué par un déficit de cohésion, de confiance et de solidarité avec comme conséquences, des actes parfois désordonnés, des prises de position individuelles non conformes aux positions d’ensemble adoptées », avait noté la coalition dans son bilan. FIN
Edem Etonam EKUE