Au moins seize personnes ont été tuées et quatorze blessées par des hommes armés dimanche soir pendant une fête de baptême dans un village situé dans le centre du Nigeria, région au cœur du conflit pastoral, a annoncé mardi la police.
Les parents et leur bébé figurent parmi les personnes tuées, ont indiqué des habitants, décrivant cette attaque comme le dernier épisode sanglant dans un conflit opposant des agriculteurs et des pasteurs semi-nomades se déplaçant avec leurs troupeaux.
L’attaque s’est produite dans l’Etat de Nasarawa, région durement touchée par des violences qui ont déjà fait des milliers de morts.
Des hommes armés ont ouvert le feu sur des invités ainsi que les parents et leur nouveau-né dans le village de Numa.
« L’attaque s’est produite pendant une fête, la nuit », a déclaré à l’AFP un responsable de la police, Umar Shehu Nadada.
« Des hommes non identifiés ont tué seize personnes et en ont blessé 14 ». Numa est un village agricole où vivent des membres de l’ethnie Mada, en conflit ouvert avec les éleveurs peuls.
Des habitants ont accusé les nomades pour cette attaque, déclarant que le groupe d’hommes armés était arrivé trois heures après le crépuscule pour rejoindre la fête avant d’ouvrir le feu sur les invités.
« Nous croyons que les attaquants sont des Fulani (Peuls) ils ont fait croire qu’ils venaient pour participer à la fête avec la famille », a déclaré un habitant, Emmanuel Kato.
« La fête battait son plein quand ils ont sorti leurs armes et commencé à tirer sur les gens, tuant seize personnes et blessant de nombreuses autres personnes », a-t-il ajouté, soulignant qu’une femme enceinte faisait également partie des morts.
Philip Gyunka, sénateur à l’Assemblée nationale représentant la région, a déclaré que l’attaque était la conséquence d’un récent conflit entre les Mada et les Fulani.
L’Etat de Nasarawa est situé dans le centre du pays, marquant la division entre le nord à majorité musulmane et le sud à prédominance chrétienne.
La région a été le théâtre d’affrontements meurtriers entre éleveurs Fulani et agriculteurs à propos de terres, de pâturages et d’eau, depuis des années.
SOURCE : AFP