Le groupe Terminal Investment Limited (TIL), filiale du géant italo-suisse MSC (Mediterranean Shipping Company) va investir 500 millions d’euros (près de 328 milliards de francs CFA) en faveur du port de Lomé sur les dix prochaines années, a rapporté La Tribune Afrique.
« Objectif : porter la capacité de ce port à 4 millions de conteneurs par an et en faire une plateforme moderne et de référence dans la sous-région africaine », souligne ce média présent sous format web et papier, qui couvre l’actualité du continent avec un focus sur l’économie.
« Un demi-milliard d’euros a déjà été investi pour moderniser la plateforme avec une vision à long terme sur 20 ou 40 ans. Le port fonctionne très bien, notre productivité sur les quais progresse chaque année pour faire aujourd’hui de Lomé l’un de nos terminaux les plus performants », a déclaré Ammar Kanaan, nouveau directeur général de Terminal Investment Limited (TIL).
En 2018, le groupe a traité 1,2 million de conteneurs, et rappelle que de nouveaux portiques ont été livrés récemment afin de passer à 400.000 mouvements de conteneurs supplémentaires chaque année.
Ces activités s’inscrivent dans le cadre des ambitions de TIL pour le port de Lomé, l’un des rares ports en eau profonde d’Afrique occidentale et centrale, desservant les pays de l’hinterland, en Afrique de l’ouest.
Au Togo, Ammar Kanaan est également en charge de la gestion de Lomé Container Terminal (LCT), société qui s’occupe du développement d’un nouveau terminal de transbordements de conteneurs au port autonome de Lomé (PAL) et détenue à parts égales par Global Terminal Limited (GTL) et China Merchants Group (CMG).
« Ce port qui affiche un trafic de plus de 8 millions de tonnes de marchandises, accueille un millier de navires par an et sa capacité de stockage a triplé grâce au troisième quai construit par Togo Terminal, d’un coût de 300 milliards de francs CFA, doté d’un bassin de 15 m de profondeur et longue de 450 m. Avec ce quai, le PAL rivalise de modernisation, la concurrence étant rude sur la côte africaine avec les ports d’Abidjan et de Dakar », précise La Tribune Afrique.
Après une année difficile, marquée des mouvements de contestation de l’opposition qui ont paralysés les activités, poursuit le Canard, l’économie du Togo retrouve ses couleurs avec une croissance proche des 5% en fin d’année selon la première revue des performances du Togo qui a relevé de satisfaisants indicateurs économiques : « Pour attirer les investisseurs, le pays a amélioré son climat des affaires et investi massivement dans les infrastructures (portuaire, aéroportuaire, etc), ce qui lui a permis de gagner 19 places dans le classement Doing Business 2019 ».
« Avec le lancement cette année de son Plan national de développement (PND), d’un coût estimé à 4.622 milliards de francs CFA, portant sur la période 2018-2022, le pays s’engage résolument dans la transformation structurelle de son économie », conclut le journal.
Pour la mise en œuvre de ce Plan, le rôle du secteur privé sera prépondérant. Figure de proue de cette stratégie de développement, les privés pourraient y participer à hauteur d’un peu plus 2999,1 milliards de francs CFA (5,4 milliards $), soit 65% du coût global du PND. FIN
Edem Etonam EKUE