Au moins trois personnes ont été tuées et plus de 30 blessées dans une double attaque-suicide à Maiduguri, la capitale du nord-est du Nigeria, ravagé par l’insurrection du groupe jihadiste Boko Haram, ont affirmé dimanche à l’AFP des sources sécuritaires et des habitants.
Deux femmes kamikazes ont déclenché leurs explosifs samedi soir au milieu de la foule dans le quartier Muna Dalti, en périphérie de la ville.
« Elles sont arrivées vers 20H00 (19H00 GMT) et ont déclenché leurs ceintures d’explosifs cachées sous leurs robes parmi une foule d’habitants », a expliqué un responsable de la milice engagée contre Boko Haram aux côtés de l’armée, Umar Ari.
« Elles ont tué trois personnes et sérieusement blessé 33 autres », a-t-il ajouté.
Les habitants se sont rassemblés dimanche matin pour les funérailles des victimes, selon un autre milicien, Ibrahim Liman, qui a fait état d’un bilan similaire.
Un habitant, Gremah Umar, a déclaré à l’AFP que les lieux de l’attaque, un quartier populaire et fréquenté les week-end par les badauds, a été attaqué à plusieurs reprises depuis le début de l’insurrection il y a 10 ans.
Un camp de déplacés situé à proximité a également été la cible de dizaines d’attentats-suicides, souvent mené par des femmes kamikazes.
La plupart de ces attaques ont été menées par le leader historique du groupe, Abubakar Shekau, qui a orchestré de nombreux attentats contre des civils, notamment dans des mosquées, des places publiques et des écoles.
L’autre faction, l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) née d’une scission en 2016, se concentre davantage sur des cibles militaires.
Le conflit lancé par Boko Haarm a fait plus de 27.000 morts et 1,8 de personnes sont toujours déplacées depuis 2009 dans le nord-est, où sévit une grave crise humanitaire.
SOURCE : AFP