Les chefs traditionnels de la préfecture de Kloto — garants des us et coutumes et de la tradition — ont lors d’une rencontre avec le préfet de Kloto Assan Koku Bertin jeudi dernier dans la salle de réunion de la mairie de Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), interdit toutes les manifestations à caractère politique, afin de prévenir les actes de vandalisme qui pourraient survenir lors des marches que le Parti National Panafricain (PNP) projette d’organiser les jours à venir.
En effet dans le message des chefs canton de Kloto aux différentes communautés résident dans la ville de Kpalimé, ceux-ci sont partis du constat selon lequel depuis 2 ans, les activités des partis politiques dans la préfecture portent préjudice à leur patrimoine et met en mal la paix, la cohésion et l’ordre public.
Ils ont cité en exemple l’arrestation de l’Imam de Sokodé qui a entraîné des casses dans la ville de Kpalimé notamment sur des immeubles publics (préfecture, trésorerie et mairie) et sur des biens publics et privés (voitures de ma mairie, de la GIZ) des brulures de pneus sur la voie publique. Tous ces actes, disent-ils, sont de nature à troubler la tranquillité publique de la ville.
Un autre constat, précise le message, est que lors des élections législatives du 20 décembre dernier, c’est seulement dans le Kloto qu’il y a eu des casses de matériel électoral.
Tous ces comportements selon les chefs, ne sont pas de nature à embellir l’image de la préfecture, mais plutôt à salir sa réputation, alors que Kloto est une terre d’accueil qui attire plus de touristes et d’étrangers.
Les chefs ont annoncé qu’ils ont eu vent d’une menace imminente de casses et d’incendie des biens publics et privés ainsi que des chasses à l’homme que les militants de certains partis politiques se préparent à perpétrer dans les cantons de la préfecture et dans la ville de Kpalimé.
Les chefs ont précisé qu’ils ne sont pas contre les dispositions de la constitution qui prévoient et garantissent la liberté de manifestation et d’expression, mais le constat est que cette liberté commence par leur devenir préjudiciable.
Aussi voudraient-ils qu’il n’y ait plus de manifestations de rue à caractère politique dans le Kloto jusqu’à nouvel ordre.
Ils ont mis en garde les militants des partis politiques, qu’ils ne seront plus en mesure de maîtriser les forces traditionnelles communément appelées «abrafo» et que si de tels actes continuent dans la préfecture, les « abrafo » vont sortir.
« Nous leur avons dit que nous aussi au niveau de la préfecture ainsi qu’au niveau des forces de l’ordre et de sécurité, nous avons eu échos de telles menaces», a souligné le préfet de Kloto.
« Aujourd’hui nous-mêmes se sommes plus prêts à laisser les gens saccager, troubler l’ordre public », a souligné le préfet de Kloto, qui a lancé un appel aux uns et aux autres que désormais, l’autorité agira pour maintenir l’ordre public dans la préfecture et pour protéger l’ensemble de la population.
Le préfet de Kloto Assan Koku Bertin a également saisi cette occasion pour sensibiliser les différentes communautés de la préfecture à la culture de la paix, à la cohésion et à l’unité.
Il a remercié les uns et les autres pour leur compréhension et le calme qui a régné tout au long de la rencontre. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE