Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) a achevé ce mardi à Lomé, une mission de revue de la Facilité élargie de crédit (FEC) , séjour à l’issue duquel la « vision et les réformes » décrites dans le Plan national de développement (PND) ont été « saluées ».
Conduite par Ivohasina Razafimahefa, la mission a séjourné à Lomé du 20 mars au 2 avril en vue de mener les consultations au titre de l’Article IV et tenir des discussions dans le cadre de la quatrième revue du programme soutenu par une FEC approuvée en mai 2017.
« Dans le moyen terme, la mission salue la vision et les réformes décrites dans le PND. La mission prévoit un taux de croissance économique annuel avoisinant 5,5 %. Avec l’amélioration de l’environnement des affaires et des infrastructures publiques, le secteur privé devrait jouer un rôle important en tant que moteur de la croissance économique », a souligné Ivohasina Razafimahefa.
« Parmi les risques qui pèsent sur la croissance économique, figurent les contraintes liées à la mise en œuvre des réformes structurelles et un éventuel ralentissement des économies des principaux partenaires commerciaux du Togo. L’inflation et le déficit budgétaire devraient rester dans les limites des critères de convergence de l’UEMOA », a-t-il précisé.
Officiellement lancé le 4 mars dernier à Lomé, le PND s’est donné comme défi de faire du Togo, la « plateforme économique par excellence » dans la sous-région.
En cinq années de mise en œuvre, plus de 4622,2 milliards F.CFA de ressources seront nécessaires pour transformer structurellement l’économie togolaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive et créatrice d’emplois, améliorant le bien-être social.
Le rôle du secteur privé sera prépondérant. Figure de proue de cette stratégie de développement, les privés pourraient y participer à hauteur d’un peu plus 2999,1 milliards de F.CFA (5,4 milliards $), soit 65% du coût global du PND.
Par ailleurs, a noté Ivohasina Razafimahefa, « des progrès importants ont été réalisés au cours des discussions, et elles se poursuivront dans les semaines à venir ».
A l’issue des discussions en cours, le Conseil d’administration du FMI pourrait examiner la quatrième revue de la FEC et les consultations de 2019 au titre de l’Article IV en juin 2019.
« Après avoir connu une forte décélération en 2017 en raison des tensions sociopolitiques qu’a connu le pays, la croissance économique s’est accélérée pour atteindre un taux de 4,9 % en 2018. L’inflation était de 0,9 % à la fin 2018. L’important effort budgétaire amorcé en 2017 s’est poursuivi jusqu’en septembre 2018 », a mentionné Ivohasina Razafimahefa.
Les résultats, a-t-il relevé, « ont fléchi vers la fin de l’année, car les recettes ont été inférieures aux objectifs et quelques lignes de dépenses ont dépassé les prévisions ».
« Néanmoins, le Togo a respecté en 2017 et 2018 le critère de déficit de l’UEMOA fixé à 3 % du PIB, soit deux ans avant l’échéance convenue entre les États membres », a ajouté le haut responsable du FMI. FIN
Edem Etonam EKUE