Le Togo, petit pays de l’Afrique de l’ouest (environ 7 millions d’habitants) est « un pays qui progresse, manifestement très fort », a affirmé ce lundi à Lomé, Louis Michel (Ministre d’Etat, député européen).
M.Michel était à la tête d’une délégation du Groupe ACP/UE (Afrique, Caraïbles et Pacifique/ Union européenne), reçue au Palais présidentiel par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé. Ce dernier avait à ses côtés, le Premier ministre Selom Komi Klassou et certains ministres dont Robert Dussey (affaires étrangères) et Gilbert Bawara (fonction publique) et Pius Agbetomey (justice).
Selon Louis Michel, il s’agit d’une « d’information et d’études sur la situation au Togo ».
« Nous avons rencontré le Premier ministre qui a répondu à toutes les questions (des plus simples aux plus difficiles). Nous avons eu le même exercice avec la présidente de l’Assemblée nationale. Nous avons rencontré les partis qui sont présents à l’Assemblée nationale, ainsi que les partis extraparlementaires », a-t-il souligné.
« Nous avons entendu les remarques, l’appel à la confiance et à la collaboration constructive de ceux qui sont au Parlement. Nous avons évidemment entendu les critiques de l’opposition extra-parlementaire. Le président a répondu à toutes les questions qu’on a voulu lui poser. Nous avons donc capté toutes ces informations », a précisé le député européen.
Nous avons été informés, a-t-il poursuivi, « sur la volonté d’organiser les élections locales cette année, de mettre en œuvre pour l’avenir, la feuille de route de la Cédéao.
« Nous allons repartir assez rassurés sur la manière dont le Togo évolue », s’est réjoui M.Michel.
Aucune date n’a encore été fixée pour la tenue de ces élections locales. Les dernières élections locales remontent à 1985. Les villes sont administrées par des « présidents de délégation spéciale ».
Le Togo a traversé pendant plus d’une année, une période très difficile, avec des manifestations à répétition de la coalition de l’opposition qui exige les réformes constitutionnelle et institutionnelles. Pendant les moments les plus forts de cette crise, les leaders de ce regroupement de 14 partis — aujourd’hui réduit à 7, car miné par des querelles internes – ont même exigé le départ du président Faure Gnassingbé.
La médiation de la Cédéao a conduit à des élections législatives, boycottées par des responsables de cette coalition, qui ont dénoncé des « irrégularités » tout au long du processus.
Toutes les missions d’observation ont salué la bonne tenue de ces législatives, ainsi que les chefs d’Etat de la Cédéao. FIN
Edem Etonam EKUE