Officiellement célébrée le 8 mars, la journée internationale des droits de la femme est commémorée tout le mois de mars, occasion pour les femmes de l’administration générale et du secteur de la santé au Togo de dénoncer certains maux qui minent leurs vies professionnelles.
Réunies en conférence-débat jeudi à Lomé autour du thème : « Gouvernance locale et le leadership féminin », les femmes membres du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) et celles de la Fédération Nationale Des Syndicats Des Services Publics (FENAS-SEP) ont analysé les conditions de vie et de travail de la femme agent de l’administration générale et de la femme agent de santé.
Ces femmes étaient venues de plusieurs villes du pays : Mango, Kara, Dapaong, Sokodé, Tchamba, Atakpamé, Kpalimé, Agou, Assahoun et Tsévié.
Durant leur conclave, ces femmes ont relevé plusieurs aspects de leur vie professionnelle, notamment une faible promotion de la gente féminine aux postes de responsabilité, les violations sous plusieurs formes des droits de la femme agent public sur son lieu public.
Elles ont déploré le fait que l’allocation familiale pour la femme salarié soit conditionnée par une autorisation de son époux, les harcèlements sexuels sur le lieu de travail, les conditions de vie et de travail incompatible avec le devoir de la femme au foyer, le refus du rapprochement du conjoint dans le secteur de la santé ou la gestion des affectations demeure un problème crucial.
En ce qui concerne la maternité, une étape normale dans la vie de la femme, ces femmes dénoncent le manque d’infrastructures socio-éducatives adaptées à l’enfance, le non-respect des horaires de travail et surtout l’insuffisance de la protection de la maternité de la femme salariée.
A l’issue de la rencontre, les femmes du SYNPHOT et de la FENAS-SEP recommandent pour de meilleures conditions de travail, le respect de la parité homme/femme aux postes de responsabilités dans l’administration générale et dans le secteur de la santé, la dotation d’infrastructures adéquates pour l’enfance, le renforcement de la lutte contre le harcèlement sexuel sur le lieu de travail avec la mise en place de mécanismes efficaces.
Elles recommandent également la mise en place de dispositifs efficaces et administratifs en faveur de la promotion des droits de la femme, la revalorisation de la valeur indiciaire, afin de rehausser le pouvoir d’achat de la femme (agent public).
D’une seule voix, elles demandent la ratification par le Togo, de la convention 183 de l’OIT sur la protection de la maternité, un sujet qui tient particulièrement à cœur à ces femmes.
Pour un meilleur devenir de la femme dans sa vie professionnelle, elles ont exhorté les femmes en général à l’engagement syndical, à plus de professionnalisme, à la défense des droits de la femme et à un changement positif de leur personne. FIN
Chrystelle MENSAH
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