Affaire Boko: L’ANC dénonce la volonté du pouvoir de l’empêcher pour des « raisons politiques »

Jean Pierre Fabre.

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC/ Opposition) a « dénoncé et condamné » la volonté du pouvoir « d’empêcher le retour des Togolais qui ont dû quitter leur pays pour des raisons politiques », suite à +l’affaire Boko+.

« De nombreux Togolais sont encore contraints à l’exil ou à la clandestinité malgré la liberté d’aller et venir reconnue à tous », souligne le parti de Jean Pierre Fabre dans un communiqué rendu public.

L’ANC invite le gouvernement togolais au « respect scrupuleux de la Constitution qui dispose en son article 22, alinéa 2: +Aucun Togolais ne peut être privé du droit d’entrer au Togo ou d’en sortir+ ».

Akila Esso François Boko (ancien ministre de l’intérieur) en exil depuis 14 ans en France et qui a annoncé son retour jeudi sur des médias internationaux, a indiqué avoir été « empêché d’embarquer sur le vol Air France ».

« J’ai été empêché ce matin d’embarquer sur le vol Air France à destination de Lomé. Il m’a été signifié ainsi qu’à mes accompagnateurs que c’est sur ordre des autorités du Togo », avait précisé M.Boko sur son compte twitter, qualifiant « ce comportement d’un autre temps est indigne et contraire à l’esprit de paix et de réconciliation ».

Mais du côté de la présidence togolaise, il s’agit plutôt d’une « simple affaire de respect des règles d’immigration ».

« Les services de l’immigration alertés par les informations par médias interposés et réseaux sociaux se sont penchés sur la question et agit selon les textes en vigueur. Le Togo, un État de droit et ouvert n’a pas besoin d’interdire à quiconque d’entrer sur son territoire qu’il soit Togolais ou non. Mais comme dans tout pays, il y a des règles à respecter concernant les citoyens togolais, les binationaux et bien d’autres cas », a déclaré à l’Agence Savoir News Toba Tanama (Directeur de la communication de la présidence togolaise).

Rappelons que Akila Esso François Boko avait démissionné la veille de la présidentielle de 2005. Il s’est ensuite réfugié dans une ambassade à Lomé, puis exfiltré vers la France, quelques jours plus tard. FIN

Abbée DJAGLO

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