Quatre gendarmes burkinabè ont été tués jeudi matin lors d’une attaque contre la gendarmerie de Barani, frontalière du Mali, une zone très instable où les attaques jihadistes sont récurrentes, a appris l’AFP de sources sécuritaires.
« La brigade territoriale de gendarmerie de Barani, située dans la province de la Kossi, a été la cible d’une attaque terroriste menée par un groupe armé non identifié, aux environs de 5H (locales et GMT) », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.
Une autre source sécuritaire a souligné que « l’attaque a occasionné la mort de quatre gendarmes et d’importants dégâts matériels dont un véhicule incendié ».
Des opérations de ratissage ont été « entreprises par les forces de sécurité et sont toujours en cours », a ajouté la même source.
En octobre 2018, la même brigade territoriale de gendarmerie avait déjà subi une attaque au cours de laquelle un gendarme avait été tué et trois autres blessés. Un assaillant avait été abattu lors de la riposte des éléments de sécurité.
Cinq militaires avaient déjà été tués le week-end du 17 et 18 mars dans l’Est.
Le Burkina Faso, pays sahélien pauvre, est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières attribuées à des groupes jihadistes.
D’abord concentrées dans le nord du pays, elles ont ensuite frappé la capitale et d’autres régions, notamment l’Est.
Attribuées principalement aux jihadistes du groupe Ansaroul Islam et du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ces attaques ont fait depuis 2015 plus de 310 morts, selon un décompte de l’AFP.
Ouagadougou a été touchée à trois reprises depuis 2016, avec un bilan total de près de 60 morts.
Les forces de l’ordre burkinabè, qui paient un lourd tribut aux groupes jihadistes, se sont montrées incapables d’enrayer la spirale des violences, bien qu’elles assurent régulièrement procéder à des opérations contre les groupes jihadistes.
SOURCE : AFP