Les membres du gouvernement sont en « séminaire » ce jeudi au Palais des congrès de Kara, ville située à environ 420 km au nord de Lomé, a constaté l’envoyé spécial de l’Agence Savoir News sur place.
Dénommée « retraite opérationnelle du gouvernement », cette rencontre qui se déroule à huis clos, est présidée par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, en présence du Premier ministre Selom Komi Klassou.
C’est le deuxième séminaire depuis la formation de la nouvelle équipe gouvernementale en janvier dernier, au lendemain des élections législatives du 20 décembre.
Le 27 janvier 2019, le premier séminaire a permis de définir les bases de collaboration et surtout de repréciser les principaux challenges qui attendent le nouveau gouvernement, quelques jours après l’adoption par le parlement de la déclaration de politique générale. Le principal sujet abordé a été le Plan National de Développement (PND 2018-2022), qui définit les principales ambitions du Togo et les moyens pour sa réalisation.
« Si l’ordre du jour de cette « retraite opérationnelle du gouvernement », n’est pas officiel, l’objectif de l’exercice est de régler la musique gouvernementale et faire en sorte que chacun des ministres ait parfaitement à l’esprit sa partition. Plusieurs sujets seront abordés dont la gestion axée sur les résultats, la cohésion et les différentes feuilles de route des ministres », souligne une note du service de communication de la présidence togolaise.
Selon certaines indiscrétions, les travaux permettront au gouvernement de passer en revue, des actions menées ces dernières semaines par ministère. La rencontre permettra aussi d’élaborer des stratégies pour une bonne vulgarisation du Plan National de Développement (PND, 2018/2022), qui s’est donné comme défi de faire du Togo la « plateforme économique par excellence » dans la sous-région.
Officiellement lancé le 4 mars dernier, le PND (2018-2022) est un plan ambitieux qui révèle la vision du gouvernement.
Plus de 4622,2 milliards FCFA (environ 8,3 milliards $) de ressources seront nécessaires pour transformer structurellement l’économie togolaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive et créatrice d’emplois, améliorant le bien-être social.
Alors, si le PND nécessite de gros investissements, le rôle du secteur privé sera prépondérant. Figure de proue de cette stratégie de développement, les privés pourraient y participer à hauteur d’un peu plus 2999,1 milliards de FCFA (5,4 milliards $), soit 65% du coût global du PND. Les dépenses d’investissement public, quant à elles, sont attendues à 1623,1 milliards de FCFA (2,9 milliards $), représentant 35% du coût global. FIN
De Kara, Edem Etonam EKUE