Les start-ups de L’Afrique Excelle sont spécialisées dans les solutions technologiques destinées au marché africain et conçues pour élargir la portée et l’accès de services variés.
Vingt des start-ups du numérique les plus prometteuses d’Afrique francophone participeront à la résidence de L’Afrique Excelle (Afrique-Excelle.com) au Mali, une formation d’une semaine entière qui donnera le coup d’envoi de l’édition francophone d’XL Africa, l’accélérateur de start-ups technologiques du Groupe de la Banque mondiale.
Du 24 au 30 mars, les entrepreneurs auront la possibilité d’établir des contacts et de s’instruire auprès d’experts de pointe du secteur, d’accroître leur visibilité régionale et d’entrer en contact avec de potentiels investisseurs et entreprises partenaires.
L’Afrique Excelle est l’adaptation francophone du programme renommé XL Africa, qui vise à favoriser une relation plus étroite entre entrepreneurs d’Afrique anglophone et francophone, tout en soutenant ceux vivant au sein d’écosystèmes numériques moins développés, en particulier ceux de pays fragiles tels que la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Mali.
Le lancement de L’Afrique Excelle coïncide avec celui de plusieurs nouvelles initiatives de l’écosystème, publiques et privées, notamment : la plateforme Digital Africa de l’Agence Française de Développement, les fonds d’investissement récemment établis en Afrique et qui étendent leur rayon d’action au-delà du Nigeria, au Kenya et à l’Afrique du Sud, ainsi que le Sommet des investisseurs d’Afrique francophone (FAIS), un événement régional visant à rassembler les investisseurs, les grandes entreprises et les organisations de soutien aux entreprises.
Les start-ups de L’Afrique Excelle sont spécialisées dans les solutions technologiques destinées au marché africain et conçues pour élargir la portée et l’accès de services variés.
Parmi celles-ci figurent les technologies liées à l’inclusion financière, les transports, les soins de santé, les technologies vertes, l’analyse de données et les logiciels d’entreprise.
Les startups participant au programme commercialisent déjà leurs produits ou services sur un ou plusieurs marchés d’Afrique francophone, affichent un chiffre d’affaires solide et sont bien positionnées en termes de croissance et d’expansion transfrontalière.
Au cours de leur formation en résidence au Mali, les entrepreneurs bénéficieront de formations, de consultations individuelles et d’un apprentissage entre pairs.
La résidence s’achèvera par une session de pitchs lors du Sommet des investisseurs d’Afrique francophone (FAIS). Dix de ces entreprises seront alors sélectionnées pour participer à une deuxième semaine de formation résidentielle en France en mai 2019.
Au cours de cette semaine, elles bénéficieront de formations et d’un mentorat intensifs à thecamp avec le soutien de Sophia Business Angels.
Grâce à la participation d’investisseurs africains de premier plan, L’Afrique Excelle aidera ces start‑ups à lever des fonds compris entre 250.000 et 5 millions de dollars.
«A l’instar du programme XL Africa, L’Afrique Excelle a attiré de nombreuses start-ups numériques d’Afrique francophone en croissance. Nombre d’entre elles, qui ont déjà levé des fonds pour un montant total de plus de 11 millions de dollars, sont actives sur plusieurs marchés africains. C’est un signal fort de la compétitivité des start-ups africaines francophones et de leur contribution aux économies numériques africaines», a déclaré Sebastian Molineus, directeur du département Finance, Compétitivité et Innovation du Groupe de la Banque mondiale.
Le processus de sélection de L’Afrique Excelle est mené par un comité d’investisseurs indépendants. Plus de trente fonds et groupes d’investissement de capital-risque ont adhéré au programme en tant que partenaires officiels, pour évaluer les entreprises, examiner leurs candidatures et réaliser des entretiens.
«L’Afrique Excelle est l’occasion de mettre en valeur le travail des entreprises du monde francophone et de leur offrir une visibilité méritée et bien nécessaire», s’est félicité Sofien V. Sidhoum, associé chez GreenTec Capital.
«J’ai pris beaucoup de plaisir à discuter avec les entrepreneurs auxquels j’ai été présenté, et ai trouvé que leurs modèles respectifs présentent un grand intérêt tout en répondant à des besoins actuels précis. J’attends avec impatience les prochaines étapes, et en particulier VivaTech qui offrira aux start-ups un tremplin d’envergure pour exposer leurs réalisations. Je suis déjà convaincu que ce type de programme devrait être déployé chaque année», a-t-il poursuivi.
«Soutenir une nouvelle génération d’entrepreneurs africains dans la construction de modèles commerciaux innovants, permettant de résoudre les défis du continent africain, est au cœur de notre mission», a déclaré Babacar Seck, responsable des investissements chez Proparco.
«Notre participation à L’Afrique Excelle nous permet de rencontrer des entrepreneurs exceptionnels qui consacrent leurs efforts à relever les défis majeurs auxquels le continent est confronté», a-t-il ajouté.
APO Group/Savoir News