Les Bissau-Guinéens se rendront aux urnes dimanche pour des élections législatives, scrutin censé mettre fin à la crise qui secoue ce petit pays de l’Afrique de l’ouest (1,9 million d’habitants) depuis trois ans.
La crise a éclaté dans ce pays depuis août 2015, au lendemain de la destitution par le président José Mario Vaz, de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, responsable du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau (PAIGC).
Il a fallu une intense médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), pour le dénouement progressive de cette crise, après la nomination en avril 2018 du nouveau Premier ministre Aristide Gomes.
Au total 21 partis politiques dont le PAIGC — parti au pouvoir — sont en lice pour ces législatives qui permettront de renouveler les 102 députés de l’Assemblée nationale. Quelque 761.676 électeurs sont inscrits sur la liste électorale, pour un scrutin à la proportionnelle à un seul tour.
Les bureaux de vote seront ouverts de 07H00 (heure locale) à 18H00. La campagne électorale a pris fin vendredi dans une grande ambiance festive dans la capitale Bissau.
La Cédéao a déployé depuis jeudi, une mission d’observation électorale, conduite par Kadré Désiré Ouédraogo (ancien président de la Commission de la Cédéao et ancien Premier ministre du Burkina Faso).
« Malgré les divergences qui divisent les acteurs politiques de ce pays depuis des années, nous pensons que le succès du processus électoral en cours incombe à tous les acteurs politiques guinéens, qui par leur sens élevé de responsabilité et de compromis, sont en train d’écrire une nouvelle page de l’histoire de la Guinée Bissau », a déclaré vendredi, M.Ouédraogo lors d’une séance de briefing.
Précisons que la commission de l’organisation sous-régionale a appuyé techniquement la Guinée Bissau à travers sa Commission nationale électorale par la formation des différentes catégories d’agents électoraux, la planification électorale, la participation et le suivi du déploiement des matériels électoraux dans les régions du pays et le contrôle des activités électorales dans les régions. FIN
Crédo TETTEH, envoyé spécial en Guinée Bissau