Toutes les conditions sont réunies pour que les Bissau-Guinéens votent dimanche dans la sécurité pour les élections législatives, a rassuré samedi le commandant de la police de la ville de Prabis M.Joelson.
Même son de cloche du délégué de la commission électorale de Prabis Samba Sow, rencontré dans son bureau par l’envoyé spécial de l’Agence Savoir News.
Ces élections législatives sont censées mettre fin à la crise qui secoue ce petit pays de l’Afrique de l’ouest (1,9 million d’habitants) depuis trois ans.
Au total 21 partis politiques dont le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau (PAIGC, au pouvoir) sont en lice pour ces législatives qui permettront de renouveler les 102 députés de l’Assemblée nationale. Quelque 761.676 électeurs sont inscrits sur la liste électorale, pour un scrutin à la proportionnelle à un seul tour.
Les bureaux de vote seront ouverts de 07H00 (heure locale) à 19H00. La campagne électorale a pris fin vendredi dans une grande ambiance festive dans la capitale Bissau.
L’actuelle Assemblée populaire nationale comprend cinq partis politiques : Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC, 57 députés), Parti pour le renouveau social (PRS, 41 députés), Parti de la convergence démocratique (PCD, 2 députés), Parti de la nouvelle démocratie (PND, 1 député) et l’Union pour le changement (UM, 1 député).
Parmi les plus importants nouveaux partis, figurent l’Assemblée populaire unifiée-Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB), le Parti de l’unité nationale (PUN) et le Mouvement de l’alternative démocratique (MADEM-G15).
Depuis la mi-avril 2018, la Guinée-Bissau sort progressivement d’une crise politique et institutionnelle prolongée qui sévit dans le pays depuis plus de trois ans. Les tensions internes au sein du Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC) à la suite de la décision du Président José Mario Vaz de démettre l’ancien Premier Ministre Domingos Simoes Pereira en août 2015, ont débouché sur une impasse sans précédent, marquée par une paralysie de l’Assemblée nationale populaire (ANP).
Les principaux indicateurs de développement
Environ 47% de la population totale a moins de 18 ans. Plus de 65 % ont moins de 25 ans, et 73% ont moins de 30 ans. Les femmes constituent un pourcentage légèrement plus élevé de la population soit 50,3% contre 49,7% d’hommes.
Le taux d’alphabétisation est de 67,1% pour les hommes et de 40,7% pour les femmes (de plus de 15 ans). Le taux de mortalité infantile est de 81 pour 1000 (2012) et l’espérance de vie de 57,8 ans (2018). La mortalité maternelle était de 900 pour 100.000 naissances (PNUD 2014). Le taux de VIH/Sida est de 3,9% chez les adultes (2012).
Classée 177ème rang dans l’Indice de Développement Humain du PNUD, en 2013, la Guinée-Bissau est tombée à 178 en 2015 et s’est relativement améliorée à 177 sur 188 en 2017 avec un IDH de 0,45. Sept Bissau-Guinéens sur dix vivent dans la pauvreté absolue, tandis qu’un tiers vit avec moins d’un dollar par jour.
Le revenu national brut (PNB) par habitant s’élevait à 520 USD en 2013 et le PIB à 1,022 milliard USD.
L’économie nationale
L’économie repose principalement sur les activités agricoles et de pêche, qui représentent environ 46% du PIB.
L’agriculture génère 80% des emplois et 90% des exportations, principalement par le biais de la noix de cajou la principale exportation.
Selon les estimations, la croissance économique aurait atteint 4,8% en 2015 contre 2,5% en 2014, principalement en raison de la bonne performance du secteur de la noix de cajou.
Précisons que les autres ressources naturelles comprennent le bois, les phosphates, la bauxite, l’argile, le granit, le calcaire et les gisements de pétrole inexploités. La déforestation, l’érosion des sols, le surpâturage et la surpêche ainsi que les effets du changement climatique font partie des préoccupations environnementales urgentes de la Guinée-Bissau. FIN
Crédo TETTEH, envoyé spécial en Guinée Bissau.