Le coup d’envoi des activités dans le cadre du projet « prévention et de riposte contre les Infections Sexuellement Transmissibles (IST), le VIH/SIDA, les grossesses non désirées et les avortements provoqués dans huit établissements pilotes de la préfecture de Danyi », a été donné mercredi par le préfet de Danyi Kouevi-Koko Folly, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
La cérémonie s’est déroulée au centre communautaire de Danyi-Apéyéyémé. Le projet piloté par l’ONG Santé-Environnement-Femmes et Développement (SEFED), a reçu l’appui de l’organisation Civil Society In Development (CISU) du Danemark et l’accompagnement du Youth For Development Danemark (YFDD).
Le projet vise à accompagner les actions du gouvernement dans la promotion de la scolarisation des jeunes et particulièrement des jeunes filles à travers une réduction des cas d’IST, des grossesses précoces non désirées, des avortements provoqués dans les établissements scolaires de la préfecture de Danyi.
Il touche huit établissements scolaires dont six collèges d’enseignement général et deux lycées de la préfecture de Danyi et se décline en quatre volets d’actions sur une période 12 mois, de février 2019 à février 2020.
Le premier volet couvre le lancement actuel qui vise à informer et à susciter l’adhésion de tous au projet ; le second prendra en compte les actions de sensibilisation dans différents établissements scolaires afin d’apporter des informations clés aux apprenants. Le troisième chapitre intéressera les séances de formation des pairs conseillers et encadreurs identifiés dans les différents établissements scolaires et la quatrième rubrique vise le suivi et l’accompagnement des pairs conseillers formés lors des activités de causeries éducatives et de counseling qu’ils organiseront dans leurs établissements respectifs.
A l’occasion, le préfet de Danyi a énuméré les causes de cette situation, notamment l’envie du plaisir exigée par la nouvelle anatomie du corps, la compagnie, la recherche de moyens de subsistance pour les jeunes filles et l’irresponsabilité des parents.
Kouevi-Koko Folly aussi a identifié les auteurs probables des grossesses et des avortements provoqués et précisé que ceux-ci se retrouvent dans tous les corps de métiers.
Devant cette situation, le préfet a indiqué qu’il n’est point besoin de blâmer une catégorie de responsable, mais d’amener chacun à une prise de conscience afin de permettre aux jeunes d’atteindre l’âge de la sexualité responsable qui leur permettra de s’insérer dans la vie active et fonder leur foyer.
Il a rappelé aux élèves que chaque chose à son temps : « il y a un temps pour les études et un temps pour la sexualité ».
Il a invité aussi ceux qui seront formés à l’issue du projet à s’impliquer afin d’assurer aux jeunes enfants un avenir radieux.
Abondant dans le même sens, le président du conseil d’administration de SEFED Wottor Komlan Amétépé a ajouté que face à aux problèmes liés aux fournitures, écolage, habillement, savons, argent de poche, insuffisance d’encadrement des parents, influence des réseaux sociaux, les jeunes choisissent le gain facile en se livrant à la prostitution clandestine, à la drogue, devenant ainsi la proie des trafics, des IST, des maternités précoces, des avortements provoqués, source d’abandon et de déperdition scolaire et la mort.
Le représentant du bailleur Gamado Woelagbé, a de son côté a rassuré qu’il compte étendre ce projet pilote aux autres établissements du grands Kloto et par-delà tout le Togo afin d’accompagner les actions du gouvernement dans la réduction des cas d’IST, de grossesses non désirées, avortements provoqués chez les jeunes apprenants.
Il a invité les pairs conseillers qui auront à aider leurs camarades à adopter des comportements sains et responsables en matière de la santé de la reproduction, à servir d’exemple de par leurs comportements.
Le chef d’Inspection de l’Enseignement Secondaire général d’Adéta Cissé Abdou Razak a souhaité que les activités inscrites au programme de ce projet s’étendent à tous les établissements de Danyi, précisant que dans cette préfecture, les jeunes, très actifs sexuellement, se livrent de façon très précoce à une vie sexuelle débraillée, précisant qu’au cours de l’année 2017-2018 plus de 65 cas de grossesses ont été enregistrés dans le secteur de Danyi avec au moins 8 cas dans les établissements. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE