Une vingtaine de praticiens de la médecine alternative ou complémentaire au Togo se sont réunis ce mardi à Lomé dans le cadre d’un premier symposium autour des défis et perspectives de cette médecine, a constaté une journaliste de Savoir News.
La médecine alternative ou complémentaire, est l’ensemble des pratiques de santé qui ont pour base, les plantes, les éléments de la nature, et autres pratiques naturelles et holistiques.
Organisé par les premiers responsables du journal « Santé-Education » et promoteurs du Marché du Bien-être et de la santé au Togo (MaBest) avec l’appui du Catholic Relief Services (CRS), ce symposium est un cadre de réflexion sur la pratique des médecines complémentaires au Togo, sa fiabilité, son efficacité et ses insuffisances.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui comptabilise également les médecines traditionnelles, recense au moins 400 médecines alternatives dans le monde.
Selon l’organisation onusienne, au moins 80% de la population des pays en voie de développement ont recours à la médecine alternative pour les soins de santé primaire.
Au Togo, 70% de la population présente le plus souvent leurs problèmes de santé aux thérapeutes des médecines alternatives.
L’acupuncture, l’homéopathie, l’hypnose, l’urologie, la luminothérapie, la médecine chinoise, la médecine douce, la médecine prédictive, la naturopathie, la photothérapie, la physiothérapie, la psychanalyse … sont quelques-unes des plus courantes pratiques de la médecine alternative.
La réflexothérapie par exemple pense que la santé passe par les pieds, la naturopathie pousse le corps à l’autoguérison, l’ostéopathie est la thérapie par les mains et l’acupuncture, la thérapie par l’aiguille.
Mais au Togo comme dans la plupart des pays, même si le recours aux thérapeutes de la médecine complémentaire est une réalité, il n’en demeure pas moins que les médecines alternatives sont critiquées dans leurs méthodes et résultats.
Loin d’opposer médecine conventionnelle et alternative, cette rencontre est donc le lieu idéal pour jeter un regard sur les différentes médecines alternatives pratiquées au Togo, leurs limites et comment les améliorées.
C’est donc un cadre de partage d’expérience sur les défis, afin de trouver ensemble des solutions durables pour le futur.
« Notre vision en organisant ce symposium, est d’amener à mettre ensemble les énergies pour contribuer au renforcement du système de santé de notre pays. La médecine conventionnelle et la médecine alternative doivent cohabiter. Elles doivent chacune de son côté, connaître leurs limites et se laisser compléter par l’autre », a indiqué Basile Mignaké (directeur général du journal Santé-Education).
« Durant ce symposium, il s’agira d’amener les praticiens de la médecine alternative à faire l’état des lieux ainsi que les difficultés rencontrées dans leur exercice au quotidien. Ce n’est pas un symposium où nous allons opposer une médecine à une autre, mais de voir ce que la médecine alternative a apporté jusque-là, à nos populations », a-t-il ajouté.
« Nous allons penser à valoriser durant cette rencontre, les acquis sur le plan traditionnel ou communautaire. Car la santé est capitale pour le développement », a ajouté pour sa part Samson Nzayisenga (directeur national CRS Togo).
A l’issue de la rencontre, des recommandations seront formulées et mises à la disposition des autorités compétentes. FIN
Chrystelle MENSAH
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