L’armée burkinabè a tué une trentaine de « terroristes » entre mardi et mercredi, lors d’une « opération terrestre et aérienne » contre des groupes jihadistes dans la région de l’est du Burkina Faso, a annoncé dimanche l’état-major général des armées.
« Dans le cadre des opérations de sécurisation du territoire national, une action combinée des forces spéciales, des forces terrestres et aériennes, a été conduite dans les localités de Kombienbiga, Kabonga et dans la zone du campement présidentiel (région de l’est) du mardi 19 au mercredi 20 février 2019 », selon un communiqué de l’armée.
« Cette action a permis de mettre hors d’état de nuire vingt-neuf terroristes, de récupérer une importante quantité d’armes, de munitions et de matériels divers et de détruire un gros stock de vivres ».
Selon une source sécuritaire, « la plupart de ces terroristes ont été tués lors de frappes sur leurs cachettes préalablement identifiées et le reste lors des ratissages qui ont suivi ».
« Un important stock de munitions a été saisi, dont plusieurs caisse de cartouches de PKMS (mitrailleuse Kalachnikov, NDLR) et des roquettes » ainsi que des armes dont « certaines ont été endommagées par les frappes aériennes « , a précisé cette source.
Le Burkina Faso, pays sahélien pauvre, est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières attribuées à des groupes jihadistes.
D’abord concentrées dans le nord du pays, elles ont ensuite frappé la capitale et d’autres régions, notamment l’est.
Attribuées principalement aux groupes jihadistes Ansaroul Islam et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ces attaques ont fait depuis 2015 plus de 300 morts, selon un comptage de l’AFP.
Ouagadougou a été touchée à trois reprises depuis 2016, avec un bilan total de près de 60 morts. La première attaque avait visé des cafés-restaurants et des hôtels fréquentés par les Occidentaux, tuant trente personnes.
Les forces de l’ordre burkinabè semblent incapables d’enrayer la spirale des violences, bien qu’elles assurent régulièrement procéder à des opérations contre les groupes jihadistes.
Début février, en riposte à une attaque qui avait tué 14 civils dans le nord, l’armée avait mené des raids terrestres et aériens dans trois provinces du Nord, au cours desquels elle a affirmé avoir tué 146 jihadistes.
SOURCE : AFP