Les étudiants de l’Institut National de Formation Agricole (INFA) de Tové à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé) ont été appelés lundi à élaborer des « projets professionnels » pour l’amélioration de leur formation, lors du lancement officiel de l’année académique 2019, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.
La cérémonie a été présidée par le ministre de l’agriculture, de la production animale et halieutique Noël Koutera Bataka. L’INFA de Tové est l’un des centres de formation des techniciens de terrain.
« Il était important pour nous, d’exhorter aussi bien les étudiants que les enseignants, à travailler et à réaliser la vision du chef de l’Etat en mettant à la disposition du pays, des personnes qualifiées pour la transformation du secteur agricole », a souligne le ministre.
M. Bataka a transmis aux apprenants et au personnel d’encadrement, les salutations du chef de l’Etat et du gouvernement.
Il a précisé que la transformation du secteur agricole est prévue à l’axe II du Plan National de Développement (PND) et pour cela, il faut un capital humain qualifié. Il a donc invité les étudiants à élaborer des projets professionnels à chaque rentrée, afin d’améliorer leur formation.
Le responsable du département de l’Agriculture a rappelé aux apprenants l’introduction d’une innovation dans la formation des apprenants à partir de cette année, afin de permettre aux pays de disposer des professionnels qualifiés.
Il s’agit pour ces étudiants, a-t-il indiqué, de commencer leur formation avec des projets professionnels, qu’ils vont améliorer avec les formations qu’ils recevront dans leurs parcours, pour sortir qualifiés sur la base de plan d’affaires qui leur permettra de s’insérer dans les entreprises où ils seront sollicités.
« Il est important de savoir que quel que soit l’infrastructure, le niveau d’enseignement, c’est ce que l’on se donne comme ambition qu’on réalise et non ce qu’on nous donne comme ambition. Vos projets professionnels, sont la clé de votre insertion professionnelle à la fin de notre formation ».
Dr. Soedji Kokouvi (directeur général de l’INFA) a salué le bon déroulement de l’année académique 2018 avec un programme de formation qui s’est bien déroulé.
Il a cependant relevé certaines insuffisances relatives au manque de l’équipe interne de planification et d’encadrement (Sur 114 formateurs à l’INFA, il y a seulement 8 à l’interne, les autres sont des vacataires), aux unités d’application pédagogique et aux manques de matériels pédagogiques comme les tracteurs, les ordinateurs pour les salles informatiques.
Pour 2019, Dr. Soedji Kokouvi a souligné que les actions seront plus engagées dans l’élaboration du plan stratégique, dans la révision et le recadrage des curricula de formation, dans la finalisation du projet de décret de réorganisation et du dispositif de formation pour répondre à une demande toujours croissante et exigeante.
Le défi cette année : c’est d’augmenter le nombre de formateurs internes, pour plus de meilleur encadrement des apprenants.
Le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin, a de son côté, mis d’abord l’accent sur l’engagement du gouvernement à œuvrer au développement de l’agriculture comme prescrit dans l’axez 2 du Plan National de Développement.
Il a indiqué que pour disposer des ressources humaines de qualité susceptibles de booster la production agricole, l’Etat a créé des centres de formation dont celui de l’INFA.
« Ainsi, le lancement de la rentrée académique 2019 de l’INFA de Tové vient une fois encore concrétiser la détermination du gouvernement à bâtir une jeunesse forte malgré les difficultés de l’heure », a souligné le préfet de Kloto.
Notons qu’avant les indépendances, l’INFA s’appelait Centre de Formation Professionnelle Agricole (CFPA). Il est ensuite appelé Ecole Nationale Agricole (ENA) en 1967 avant de devenir INFA à partir de 1980.
En 2000, il subit une restructuration, devenant ainsi un établissement public jouissant d’une autonomie administrative et financière.
Sa mission est d’assurer la formation initiale des techniciens agricoles et des techniciens supérieurs agricoles aptes à promouvoir le secteur privé, la formation continue des acteurs des professions agricoles et rurales, l’appui pédagogique aux structures de formation agricoles et rurales.
La vision de l’Institut est qu’à l’horizon 2022, l’offre de formation soit améliorée accessible,diversifiée, et contribue à l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs agricoles, au savoir-faire des ruraux et organisations paysannes de manière remarquable, durable et inclusive dans un monde de plus en plus prospère et épanoui. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE