Les 150 premiers inscrits sur la plateforme de la production commune de l’Entreprise Sociale de Marché Commun (ESMC), venus du canton d’Amoutievé, ont reçu ce mardi au siège de ladite entreprise à Lomé, leur premier bon de consommation mensuelle de 30.000 francs CFA, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
La production commune, outil de l’ESMC pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), permettra à chaque personne d’acheter et de vendre des biens, des services et des produits sur la plateforme de l’ESMC.
Elle a déjà enregistré plus de 800.000 comptes. Ce mécanisme a pour objectif d’intégrer chaque être humain et son activité à un marché commun, afin que la richesse atteigne tout le monde.
L’ESMC a mis en place cette plateforme de la production commune en vue d’atteindre des 17 ODD.
Au Togo, cet outil innovant qui a pour objectif de mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières est exploité au profit des communautés par la Coordination nationale de la production commune.
Cette coordination a mis en place un plan d’action et un budget quinquennal d’un montant de 1.305 milliards de francs CFA. L’exécution de ce budget qui démarre par la mise en place du pilote d’Amoutiévé se poursuivra avec le déploiement dans tous les cantons du Togo. Objectif visé doter un million de togolais d’ici 5 ans d’un kit de solvabilité.
Pour Essohamlom Sama (gérant statutaire de cette entreprise), cette phase d’attribution de bons de consommation de 30.000 francs mensuel qui a commencé aujourd’hui, devrait commencer il y a un an.
« Nous avons appelé notre communauté pour qu’elle se mette à niveau d’information avec nous et leur expliqué que ce retard ne soit pas un échec ou une faillite de leur motivation à la production commune, mais plutôt un acquis », a-t-il souligné.
« Cette fois-ci, nous partons pour de bons. Ce que la plateforme apporte : c’est le complément de l’idée écrite dans le livret de l’identité ReDeMaRe où il fallait prendre le pauvre, le transformer en un bijou économique pour le mettre face aux multiples demandes du marché aujourd’hui en quête de la clientèle solvable », a-t-il ajouté.
En procédant ainsi, a-t-il poursuivi, on fait d’une pierre deux coups : « On résout les problèmes de pauvreté de ces personnes par la grande demande qu’on offre aux acteurs économiques qui finissent par mobiliser les ressources pour que l’économie prenne l’essor vers le développement que tout le monde appelle ».
« Quand on prend un être humain, il a le droit d’être un producteur. L’attribution de bons de consommation s’appelle un mécanisme d’intégration. On prend l’être humain, on lui crée un compte de production marchande et on fait en sorte qu’il appartienne à l’industrie globale de la production commune qui lui appartient au prorata de ce que son compte crée comme valeur. Ce qui lui permet déjà d’avoir la contrepartie de consommation », a expliqué Essohamlom Sama.
Le pouvoir d’achat a poursuivi M. Sama « ne dépend que du pouvoir de production et la plateforme ESMC s’organise par la communauté à mettre à la disposition de ceux qui isolément ne pouvaient pas aller à l’allure de la loi de la jungle. Ici, pour que le fort existe, il faut qu’il se mette ensemble avec le faible. »
C’est la joie dans le rang des premiers bénéficiaires : « Je suis très contente d’être parmi les premiers bénéficiaires de la plateforme de la production commune de l’ESMC, parce que j’ai espéré en vain. Arrivé à un moment je n’y croyais pas, mais aujourd’hui c’est chose faite. Ce bon de consommation m’aidera beaucoup », a confié à l’Agence Savoir News Délali Vinyo.
Rappelons que l’ESMC est une entreprise de droit commercial qui a pour objet le conseil en organisation des affaires commerciales, la recherche et le développement de logiciel l’exploitation du progiciel MCNP, le e-commerce et conseil en organisation des affaires commerciales.
Sa plateforme est une nouvelle forme d’organisation des affaires commerciales. Il s’agit du concept qui consiste avant toute affaire commerciale, à créer le client, à le rendre solvable et à le fidéliser. Ceci dans le but d’éliminer le manque de clientèle, les risques d’endettement, le manque de pouvoir d’achat pour tous et le manque d’emploi qui empêche la prospérité optimale des affaires commerciales sans exclusion en vue de la réalisation des 17 ODD. FIN
Abbée DJAGLO
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