Le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a démarré jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), l’indemnisation des victimes non vulnérables de la région de plateaux-ouest, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
L’opération qui prendra fin samedi, se déroule dans la grande salle de la mairie de Kpalimé. La cérémonie de lancement a été présidée par Mme Awa Nana Daboya (président de HCRRUN), en présence du préfet de Kloto Assan Koku Bertin et des victimes venues de quatre préfectures (Agou, Kpélé, Danyi et de Kloto).
« Notre rôle est de recevoir les victimes non vulnérables identifiées dans le grand Kloto et de leur servir leur indemnisation selon la programmation faite par la Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR) », a souligné Mme Claudine Ahianyo Kpondzo (2ème rapporteur de HCRRUN).
Elle a indiqué que l’objectif du HCRRUN est de satisfaire tout le monde jusqu’à ce que toutes les victimes soient indemnisées.
Dans son intervention, le préfet de Kloto a exprimé sa reconnaissance au chef de l’État Faure Gnassingbé pour cette initiative visant à revisiter l’histoire du Togo et à prendre des mesures pour la cicatrisation des plaies du fait des violences et des violation des droits humains à caractère politique de 1958 à 2005.
Assan Koku Bertin a salué la patience des victimes, et leur a demandé d’être toujours patients, précisant que chaque victime recevra son indemnisation.
Le préfet a rappelé aux bénéficiaires que ce qu’on leur remet ne répondra jamais aux préjudices subis : « on ne peut pas payer les dommages subis ».
Il leur a demandé par conséquent d’accepter ce qu’on leur donne: « C’est un acte symbolique de la part de l’État pour réparer les torts que vous avez subis ».
Me Joseph Kokou Koffigoh (personne ressource du HCRRUN), a rappelé aux victimes, le pardon du gouvernement particulièrement celui du chef de l’État pour les manquements, les torts et préjudices qui leur ont été causés et souligné que ces opérations d’indemnisations visent à panser les plaies et participer à la guérison des déchirures sociopolitiques qui n’ont que trop gangréné le vivre-ensemble au Togo.
Rappelons que le programme de réparations concerne toutes les personnes (quelle que soit leur nationalité) ayant subi un préjudice du fait de violences à caractère politique, de violations graves des droits de l’Homme, durant la période allant de 1958 à 2005.
Ce programme comporte plusieurs phases. Au total 22.415 victimes ont été identifiées par la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) sur la période de 1958 à 2005. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE