Noël Koutéra Bataka, nouveau ministre en charge de l’agriculture, a rencontré le weekend, à Atakpamé (environ 175 km au nord de Lomé), les acteurs et responsables des différents groupements de producteurs de coton, a constaté la correspondante de l’Agence Savoir News.
C’est la première sortie de M.Bataka, nommé le 24 janvier dernier. Ce dernier a échangé avec ces acteurs producteurs du coton, pour des stratégies à mettre en œuvre, afin de booster l’or blanc au Togo, « filière à forte potentielle et de croissance économique », a souligné le ministre.
Selon M.Bataka, cette filière apporte énormément à l’économie nationale en terme de revenus des producteurs, mais également en terme de relance de la balance commerciale.
« Le message que nous avons fait passer, se situe dans la droite ligne de la vision du chef de l’Etat : informer les producteurs et acteurs des mesures prises pour un meilleur rendement. Tout est mis en place pour que cette filière connaisse sa croissance tel que le gouvernement le souhaite », a-t-il précisé.
Le ministre a profité de l’occasion pour recenser les préoccupations de ces acteurs producteurs du coton et comprendre le fonctionnement de cette filière et les défis à relever.
Le moment de partage a été également une opportunité pour le ministre d’écouter les uns et les autres sur les éventuelles doléances.
Les producteurs tout comme les acteurs de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT), de la Fédération Nationale des Groupements des Producteurs du Coton (FNGPC) ont soulevé des préoccupations relatives notamment aux outils industriels en vue d’améliorer le rendement qui reste toujours faible.
Prenant la parole, Noël Koutéra Bataka, les a rassurés qu’une attention particulière leur sera accordée, afin que la filière puisse reprendre son envol et que le Togo devienne « champion » en matière de production de l’or blanc en Afrique de l’Ouest.
Le Togo a inscrit la filière cotonnière dans une vision stratégique sur 10 ans, à travers un document d’orientation stratégique élaboré avec l’appui de la Banque mondiale : atteindre d’ici 2022, au moins 200.000 tonnes de coton-graine de 95% de premier choix, avec un rendement moyen de 1600 kg/ha et produire plus 85% de coton fibre de qualité de tête.
En rappel, pour le compte de la campagne 2017/2018, il a été produit 117.000 tonnes de coton-graine contre 108.000 tonnes la campagne précédente, soit une progression de 8%. Il a été emblavé en tout 168.000 hectares contre 129.000 la campagne dernière.
Pour la campagne cotonnière 2018/2019, les acteurs de la filière se sont fixés un objectif clair : emblaver 180.000 hectares pour une production en hypothèse basse de 140.000 tonnes.
Depuis 2009, la production cotonnière s’est relevée progressivement, tombée à 28.000 tonnes de coton-graine en 2009/2010.
Ainsi, la production est passée de 28.000 à 46.244 tonnes de coton-graine entre 2009 et 2011. Elle est ensuite passée à 79.510 tonnes, puis à 80.594 tonnes avant de connaître un léger fléchissement à 77.850 tonnes en 2013/14.
La campagne 2014/15 a connu un important rebond, passant à 114.000 tonnes de coton-graines avant de retomber à 81.000 tonnes pour la campagne 2015/16.
Précisons que la meilleure performance en matière de production coton-graine dans l’histoire de la filière togolaise est de 188.000 tonnes en 1998/1999.
D’Atakpamé Kafui/Rédaction
