Quelque soixante-onze opératrices économiques, commerçantes des filières anacarde, karité et soja des régions centrale, Kara et savanes ont bouclé ce vendredi à Kara (environ 420 km au nord de Lomé) trois jours de formation devant leur permettre de mieux gérer leurs activités génératrices de revenus (AGR).
Cette formation se situe dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de durabilité et de renforcement des capacités commerciales de l’Anacarde et du Karité au Togo, projet financé par le gouvernement togolais et le Cadre intégré renforcé de l’Organisation Mondiale du Commerce.
Le programme Cadre intégré renforcé, vise à réduire la pauvreté en améliorant les revenus et le niveau de vie des ménages. Durant les trois jours, ces opératrices économiques, commerçantes et commerçants des filières anacarde, karité et soja ont été mieux outillées sur différents modules: (i) génération et gestion d’une AGR, (ii) démarrage et notions fondamentales de gestion d’une AGR, (iii) mise en œuvre et viabilité d’une AGR, (iv) formalisation d’une AGR, (v) cas pratique de gestion d’un microcrédit.
Dans son discours à l’ouverture des travaux, le Représentant du ministre du commerce a mis l’accent sur le potentiel de production non négligeable dont dispose le Togo, au regard de la diversité de son climat et de la disponibilité des terres et son secteur agricole qui contribue à plus de 40% au PIB réel contre 23% et 36%, respectivement pour les secteurs secondaire et tertiaire.
Le secteur emploie 40,7% de la population active totale et ambitionne de devenir le moteur du développement économique du Togo, à travers le nouveau Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN).
« Cet atelier s’inscrit dans la poursuite des différentes réformes entreprises par les plus Hautes Autorités du pays pour faciliter et encourager la gestion des activités de production, de commercialisation et d’exportation des produits togolais afin d’améliorer de façon rapide et tangible la vie des concitoyens dans notre pays », a indiqué le représentant du ministre.
Selon lui, la mise en place d’une activité génératrice de revenus (AGR) est souvent envisagée à l’échelle d’un micro-projet personnel ou collectif : « Il s’agit d’une opportunité pour le renforcement sur le long terme des moyens d’existence d’un individu ou de sa famille. Une activité génératrice de revenus permet aussi de contribuer à la pérennité financière des structures sociales ».
« Ces activités sont complexes à mettre en œuvre sur le terrain et à être pérennisées, comme en témoignent les difficultés fréquemment rapportées par les personnes ou associations concernées à savoir : faiblesse des débouchés, surestimation des bénéfices au départ de l’activité, difficulté à respecter les normes de qualité, difficultés dans la gestion des stocks et de la trésorerie. A la frontière d’un projet social et d’un projet économique, le succès sur le long terme d’une activité génératrice de revenus réside dans la capacité des acteurs à adopter une véritable démarche entrepreneuriale », a-t-il souligné. FIN
Abbée DJGLO
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