Des cadres de l’Alphabétisation et d’Éducation Non Formelle (AENF) du niveau central et déconcentré ont entamé mardi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une formation de quatre jours sur l’éducation pour le respect de la diversité, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Initiée par le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, cette formation a reçu l’appui financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO).
L’objectif de ce projet est de permettre de fournir des connaissances, compétences et attitudes aux alphabétiseurs pour la compréhension et la gestion de la diversité dans leurs pratiques d’enseignement pour prévenir et gérer les conflits interpersonnels dans les centres d’alphabétisation.
Il s’agit de renforcer les capacités des cadres d’AENF sur le respect de la diversité afin qu’ils soient capables d’animer une formation sur la thématique ; de permettre aux chefs divisions d’augmenter leurs connaissances en éducation sur le respect de la diversité afin de les amener à former les alphabétiseurs dans la région et de faire le suivi de l’utilisation des approches pédagogiques transformatrices dans les centres d’alphabétisation.
Durant les quatre jours, les participants suivront des exposés sur l’éducation à la paix, éducation à la paix et droits humains, citoyenneté mondiale ; diversité culturelle ; étude de cas sur la diversité culturelle ; valeur de développement ; différents types de conflits ; élaboration de matériels d’engagement sur la paix ; analyse des conflits à travers des documentaires ; résolution pacifique des conflits ; exposé sur la construction de la paix ; application et activités de simulation. Il y aura aussi des travaux de groupes et des activités pratiques à travers des jeux, qui feront d’eux à la fin de la formation des experts en éducation pour le respect de la diversité.
Les participants montreront aussi comment ils vont se prendre pour former les alphabétiseurs à partir des différentes approches pédagogiques utilisées au cours de la formation.
A l’occasion, la ministre de l’Action sociale, de la promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Mme Léa Tchabinandi Kolani-Yentcharé a relevé l’intérêt de cette activité, qui permettra de mieux répondre aux attentes grandissantes des populations analphabètes, qui en fait, n’aspirent qu’à une alphabétisation de qualité. Elle a exprimé sa gratitude au gouvernement et à l’UNESCO et rappelé que l’éducation pour le respect de la diversité est un thème central de l’éducation à la citoyenneté mondiale, thème que les pays se sont engagés à promouvoir et à mettre en œuvre.
Pour elle, l’éducation pour le respect de la diversité est une thématique contemporaine, qui s’inscrit dans l’éducation à la citoyenneté mondiale. Élément crucial de l’éducation pour tous, ce concept repose sur les principes directeurs formulés lors de la réunion d’expert sur l’éducation interculturelle qui s’est tenue à l’UNESCO en 2006. Ces principes dit-elle sont fondés sur trois notions de l’éducation interculturelle qui soulignent l’importance de respecter l’identité culturelle des apprenants ; de leur faire acquérir des connaissances ; et de leur inculquer les comportements et aptitudes culturels nécessaires pour participer pleinement à la société, ainsi que le respect et la compréhension de toutes les cultures. Mme la ministre a rendu hommage au chef de l’État, Faure Gnassingbé pour ses efforts visant à permettre à tous les citoyens de jouir pleinement et intégralement de leurs droits à l’éducation et qui mène tous les jours la lutte contre l’analphabétisme, qui constitue un obstacle aux efforts de développement de tout pays.
Elle a souligné que l’UNESCO dans l’Abc de l’éducation à la citoyenneté mondiale souligné que dans le monde actuel, les progrès des technologies de l’information et de la communication ont permis aux individus de se rapprocher et d’interagir les uns avec les autres.
« Apprendre à vivre ensemble ! Tel est le fondement d’une parfaite cohésion sociale et d’un climat de paix, incontournable pour le développement durable de nos communautés. Apprendre à vivre ensemble ! Tel devra donc être notre leitmotiv de tous les jours dans cette dynamique inclusive que s’inscrit cet atelier », a souligné madame la ministre.
« Il va s’en dire que l’acquisition de nouvelles compétences sur le respect de la diversité par les cadres aura un impact positif sur les pratiques d’enseignement et sur les relations interpersonnelles et contribuera sans nul doute au renforcement de la cohésion sociale », a indiqué Mme Léa Tchabinandi Kolani-Yentcharé.
Pour la directrice de l’Alphabétisation et de la Formation des Adultes, Dr. Ayélé Rosalie Eklu-Koevanu, la diversité permet de pouvoir s’accepter et d’accepter l’autre dans sa différence de race, de religion, d’ethnie et de culture et permet de vivre ensemble dans une communauté en paix.
« Au-delà de cet aspect, dans les centres d’alphabétisation, l’éducation pour le respect de la diversité va permettre aux alphabétiseurs eux-mêmes d’adopter des attitudes et comportements envers les apprenants pour préserver la paix de façon durable dans les centres d’alphabétisation e dans les communautés », a relevé Mme Eklu-Koevanu. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE