Les quelques 250 participants qui prenaient part à la conférence internationale sur la mutualité organisée par l’Association Internationale de la Mutualité (AIM) à Lomé autour du thème : « Le pari de la mutualité au XXIème siècle » se sont séparés mercredi, après avoir adopté la plateforme de Lomé, a constaté une journaliste de Savoir News.
Réunis pendant deux jours, ces acteurs ont planché sur plusieurs thématiques notamment l’engagement mutualiste … une action politique porteuse de solidarité, pour des mutuelles efficaces et solidaires : zoom sur l’adhésion obligatoire, pour des mutuelles efficaces et solidaires : zoom sur la délégation de gestion, complémentaire santé 2.0 : comprendre la digitalisation des systèmes de santé à travers la carte intelligente et le développement de l’offre de soin mutualiste, un enjeu stratégique.
A l’issue des travaux, les participants constitués de représentants d’organisations de la société civile, d’organisations internationales, des décideurs politiques de plusieurs pays africains et européens ont adopté à l’unanimité la plateforme de Lomé, document mettant un accent sur l’avenir de la mutualité africaine et internationale.
La plateforme de Lomé donne (i) le bilan du mouvement mutualiste africain de 1998 à 2018, (ii) les facteurs de succès du développement mutualiste, (iii) les perspectives d’un système articulé entre les mutuelles et les autres acteurs de la couverture sanitaire universelle, (iv) les interpellations au rang de l’engagement politique, l’adhésion obligatoire, la délégation de gestion et lance (v) un appel à la mobilisation des organisations internationales, sous régionales, régionales et nationales.
En ce qui concerne ce dernier point, la plateforme de Lomé implique une mobilisation permanente et continue de tous les réseaux formant le comité de suivi de cette plateforme.
Le mouvement mutualiste demande entre autre le renforcement de la mise en œuvre d’un dispositif légal des mutuelles de santé et des mesures d’application garantissant leur viabilité d’un point de vue institutionnel, technique, financier et fonctionnel pour le renforcement du mouvement mutualiste.
Aujourd’hui il est clair que les plateformes sont devenues de véritables portes paroles vis-à-vis des acteurs étatiques. Ainsi les mutuelles de santé africaines comptent s’appuyer sur la plateforme de Lomé pour renforcer leur rôle dans la couverture sanitaire universelle et la protection universelle.
« La conférence internationale de Lomé n’est ni conférence de l’AIM, ni des mutuelles. Elle a été organisée pour un agriculteur qui vit dans un milieu très reculé ou encore une communauté villageoise qui n’a aucune connaissance des mutuelles sanitaires. Ces populations sont les plus exclues, mais aussi les plus exposées. Nous devons faire la promotion des mutuelles pour assurer le minimum à ces communautés. C’est par là que passe l’avenir de nos communautés et de nos États », a confié Abdelaziz Alaoui (vice-président de l’AIM pour l’Afrique et le Moyen Orient).
« Il y a un grand avenir pour la mutuelle au Togo, parce que le grand préalable c’est la volonté politique et nous avons constaté cette volonté auprès des autorités togolaises », a-t-il ajouté.
En rappel, l’AIM est une organisation cadre de la société civile créée depuis 1950 afin de faire valoir la mutualité dans le monde. Composée de fédérations de mutuelles de santé et d’organismes d’assurance maladie, elle compte 59 membres répartis dans 30 pays à travers l’Europe, l’Amérique latine, l’Afrique et le Moyen Orient fournissant une couverture sanitaire à près de 240 millions de personnes. FIN
Chrystelle MENSAH
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