Les populations du canton d’Agomé-Yo — localité située à environ 125 km au nord de Lomé — ont été bien sensibilisées sur l’importance de l’établissement des actes de naissance aux enfants, lors d’une campagne menée mardi sur la place publique dudit village, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cette action s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcement des capacités des jeunes vulnérables des localités ciblées au Togo, cofinancé par Action Medeor et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ).
L’activité a pour objectif d’expliquer aux populations et aux parents du canton l’importance de faire établir les actes de naissance à leurs enfants afin de permettre à beaucoup d’enfants disposer de leurs actes de naissance seul document capable de leur permettre de passer leur examen de CEPD une fois au cours moyen deuxième année.
A l’occasion Mme Ama Yawo (directrice exécutive de l’ONG PSAS) a invité les parents à tout faire pour faire établir des actes de naissance aux enfants, afin d’éviter les longues formalités administratives et les dépenses auxquelles ils peuvent faire face s’il advenait qu’ils doivent établir des jugements supplétifs servant d’acte de naissance à leurs enfants.
Elle a ensuite défini ce qu’est un acte de naissance : document officiel N°1 de base que tout individu, qui nait dans un village, dans un pays au cours d’une année donnée doit avoir.
L’oratrice a ajouté que c’est à partir de cet acte de naissance, que le titulaire peut se faire établir les autres pièces de la vie notamment la nationalité, la carte nationale d’identité, le passeport ainsi que d’autres pièces comme le certificat de mariage.
« Sans l’acte de naissance, on ne peut pas être considéré comme un citoyen », a souligné Mme Ama Yawo, précisant qu’à chaque enfant il faut un acte de naissance.
Aussi a-t-elle interpelé chaque parent à assumer cette responsabilité à l’égard de son enfant, parce que sans l’acte de naissance, un enfant n’est pas un citoyen.
L’acte de naissance demeure le document indispensable pour des projets de voyage, pour l’ouverture des comptes bancaires, pour des transactions, pour retirer de l’argent envoyé d’un pays à un autre, a-t-elle ajouté.
A travers un sketch présenté par un groupe d’animateurs et des causeries-débats, Mme Kekessi Edem (responsable chargée du suivi évaluation), a échangé avec les populations sur le bien-fondé des actes de naissance.
Elle a souligné que dans ce sketch qui met en scène une famille qui a ignoré l’importance de l’établissement des actes de naissance pour leurs enfants, différents aspects ont été relevés. Il s’agit premièrement de leur enfant, qui faute d’acte de naissance, n’a pas pu terminer son cursus scolaire au cours primaire. De même en apprentissage, elle n’a pas pu non plus terminer celui-ci. Une somme envoyée par une de ses anciennes camarades de l’école primaire n’a pas pu être perçue par faute de pièce d’identité.
Elle a à cet effet convié les parents à faire de l’établissement de cet acte citoyen, un devoir afin d’éviter aux enfants des désagréments à la longue.
Selon l’article 18 de la loi de 2009, portant organisation de l’état civil au Togo, « la déclaration de naissance est obligatoire. Elle est faite dans les quarante-cinq jours qui suivent la naissance de l’enfant au centre d’état civil du lieu de naissance ou dans les représentations diplomatiques ou consulaires du Togo, si la naissance survient à l’étranger », a souligné Mme Kekessi.
Elle a indiqué qu’après les 45 jours, les parents ne peuvent se faire établir qu’un jugement supplétif. Celui-ci dit-elle est un papier délivré par le juge suite à la demande d’un parent pour lui permettre de faire établir l’acte de naissance de son enfant à l’état civil à travers la transcription.
En rappel, Petite Sœur A Sœur (PSAS) est une association à but non lucratif, qui œuvre pour l’amélioration du bien-être, de la santé et le renforcement des capacités économiques à travers la formation professionnelle des jeunes filles vulnérables au Togo.
Elle promeut les droits des jeunes filles vulnérables et l’éducation sexuelle saine et responsable chez les mêmes jeunes filles au Togo, facilite l’accès aux soins de santé aux enfants et aux jeunes filles vulnérables. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE