Une foule de partisans a perturbé samedi à Jos, dans le centre du Nigeria, un meeting de campagne du président et candidat à sa réélection, Muhammadu Buhari, l’obligeant à partir précipitamment, a constaté un correspondant de l’AFP.
Des centaines, voire des milliers de partisans du Congrès progressiste (APC) au pouvoir, ont envahi le podium du stade Rwan Pam, d’une capacité de 28.000 places et plein à craquer, pour s’approcher de Buhari.
Le chef de l’Etat venait de présenter les candidats de l’APC au poste de gouverneur et aux législatives dans l’Etat du Plateau, lorsqu’il a été exfiltré du stade par sa sécurité, tout en continuant à saluer la foule.
Plus tôt, la foule hystérique, qui scandait des slogans de campagne en faveur de Buhari, avait déjà bloqué son convoi pendant 20 minutes alors qu’il se rendait au meeting, les militaires et la police peinant à faire reculer les partisans.
Le bilan sécuritaire du président a pourtant été sévèrement critiqué dans les Etats du centre du pays, où des affrontements entre agriculteurs et éleveurs pour l’accès à la terre ont fait des milliers de morts l’an dernier.
Lors de la présidentielle de 2015, Buhari avait recueilli des suffrages massifs dans cette région, contribuant à sa victoire contre l’ex-président sortant Goodluck Jonathan.
Mais de nombreux observateurs estiment qu’il lui sera plus difficile de convaincre ces électeurs de lui faire à nouveau confiance, étant donné le climat de troubles actuel.
Dans un communiqué samedi soir, le président Buhari a remercié « la foule extatique » venue le soutenir, tout en demandant plus de retenue à ses partisans.
« Le président Buhari demande plus de retenue à ses partisans et aux Nigérians le soutenant lors des futures étapes de campagne », afin de « permettre au programme de campagne de se dérouler comme prévu ».
SOURCE : AFP