L’Ong Friends International Togo (FIT) a organisé vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une journée de réflexion sur la problématique du tourisme sexuel, des violences sexuelles et sexistes exercées sur les enfants et jeunes dans la commune, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
La rencontre est organisée en collaboration avec le Réseau de Lutte contre la Traite des Enfants au Togo (RELUTET) et la Plateforme des Organisations de la Société Civile de Kloto (PFOSC-Kloto), avec l’appui financier de la mairie de Kpalimé.
Elle s’inscrit dans le cadre de la lutte que les autorités communales, préfectorales, les organisations de la société civile de Kloto mènent depuis un certain temps contre le phénomène du tourisme sexuel, les violences sexuelles et existes exercées sur les enfants et jeunes dans la commune de Kpalimé.
Placée sur le thème « quelles approches de solutions pour l’éradication du phénomène », cette journée de réflexion entend contribuer à l’élimination des violences et sexistes exercées à travers le tourisme sexuel sur les enfants et jeunes dans la commune de Kpalimé.
Il s’agit par cette rencontre, de développer et de renforcer une sensibilité des participants aux questions d’éthique par rapport au tourisme sexuel dans la commune de Kpalimé, de les informer sur les violences sexuelles, notamment le tourisme sexuel exercé sur les jeunes et enfants de la commune de Kpalimé et ses conséquences sur les lois et règlements en vigueur contre les violences sexuelles et d’amener les leaders communautaires et d’opinion à développer un plan de retour pour leurs communautés.
Durant la rencontre, les participants et organisateurs ont échangé sur les concepts de tourisme sexuel, les violences sexuelles et sexistes, les causes et conséquences ainsi que la situation de la problématique dans la commune de Kpalimé, les lois et règlements sur les violences sexuelles et sexistes, le harcèlement et l’abus sexuel sur les enfants au Togo.
Des témoignages ont été également recueillis, intenses moments de partage sur le phénomène dans la commune de Kpalimé.
Dans son intervention, le secrétaire général de la mairie de Kpalimé, Edoh Komla Dziffa, a tout d’abord fait la genèse de cette rencontre pour ensuite saluer l’implication de RELUTET et de l’ONG FIT dans cette action de lutte contre le tourisme sexuel.
« Au moment où la commune est en train de se réorganiser en matière de tourisme pour voir sa contribution à l’économe locale, nous avons senti que les côtés pervers de ce tourisme sont plus forts et il faut agir rapidement », a-t-il souligné.
Il a invité par conséquent, tous les participants à accorder une importance aux différentes présentations de cette rencontre afin de scruter tous les aspects de la problématique et de pouvoir accoucher au terme de la rencontre des projets et stratégies susceptibles de réduire le tourisme sexuel, les violences sexuelles et sexistes exercées sur les enfants et jeunes dans la commune de Kpalimé.
« La commune y tient vraiment pour pouvoir faire d’abord une meilleure organisation du tourisme dans la commune pour en tirer profit et aussi pour le bien de notre génération future que sont les enfants », a-t-il précisé.
« Si aujourd’hui l’ONG FIT avec l’appui financier de la mairie remet le problème sur le tapis, c’est parce que nous avons pensé que qu’il faut apporter un plus à ce qui se fait déjà sur le terrain. Il s’agir de pouvoir impliquer davantage les enfants et les jeunes dans la lutte qui se mène », a pour sa part expliqué Paul-Bernard Yao Dotsèvi (directeur de l’ONG FIT).
Il a précisé que les activités sont menées en grande partie par les enfants et les jeunes : « Il est donc opportun que de faire des enfants et des jeunes, les acteurs de leurs propres protections, les acteurs de défense de leurs propres droits ».
Ces enfants, dit-il, ont aujourd’hui la possibilité de pouvoir parler des sujets qui les concernent grâce à l’accompagnement qu’on leur donne.
Mme Koublanou Félicité (coordinatrice de RELUTET) a de son côté, indiqué que cette journée de réflexion est de nature à rendre visible le lien de partenariat entre la commune de Kpalimé et les enfants du CCPE et ceux des « clubs FIT ».
Elle a remercié la présidente de la délégation spéciale de la commune de Kpalimé pour cet acte salutaire à l’endroit des enfants et jeunes à travers ce projet dont l’objectif est de contribuer à l’élimination des violences sexuelles et du tourisme sexuel à Kpalimé. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE