Le projet des agropoles entre dans sa phase d’exécution, la Fondation coréenne Saemaul ayant — outre son expertise — apporté une enveloppe financière de 2,7 milliards de F.CFA. La convention a été signée ce vendredi à Lomé entre les autorités togolaises et les premiers responsables de ladite fondation, et s’inscrit dans le cadre du projet de transformation agroalimentaire (PTA, qui couvre la période 2019-2030).
La signature des documents lance ainsi le démarrage du PTA, à partir de l’agropole de Kara (localité située à environ 420 km au nord de Lomé).
L’agropole est une zone d’activités à vocation agricole ou agro-industrielle et logistique, qui regroupe plusieurs acteurs de taille et de niveau technique et technologique variable, évoluant sur une ou plusieurs filières agricoles ciblées.
Au Togo, c’est le décret du 27 février 2018, qui fixe le cadre institutionnel des agropoles. Il crée l’Agence de promotion et de développement des agropoles au Togo (APRODAT).
Le coût de réalisation du projet des agropoles est estimé à 64 milliards de F.CFA. Pour sa réalisation, le gouvernement multiplie des initiatives afin d’attirer les investisseurs, ainsi que des institutions financières telles que la Banque Africaine de Développement (BAD).
« La Corée du Sud a décidé, au-delà de l’apport financier de 2,7 milliards de F.CFA, de venir partager son expertise en matière de développement du capital humain, en se basant sur trois valeurs : la culture du goût du risque, le goût du travail et le développement de la chaîne de solidarité », a précisé le ministre en charge de l’agriculture, le Colonel Ouro-Koura Agadazi.
Fondation Saemaul fait référence à tout mouvement de développement communautaire, qui construit un village ou une communauté pour améliorer la qualité de vie des villageois sur la base d’un esprit de diligence, d’entraide et de coopération, et d’approches de la part des villageois et pour les villageois. Saemaul Undong est également basé sur la prise de décision autonome à travers le processus de planification, de mise en œuvre, d’évaluation et de retour d’informations à la phase suivante.
Dans son invention, le Premier ministre a salué la contribution de cette fondation pour la réalisation du PTA, qui cadre parfaitement avec le Programme national de Développement (PND), à travers son axe 2.
Cet axe 2 du PND, a souligné Selom Komi Klassou, « vise un profond changement du paradigme, en l’occurrence, le développement industriel dans le secteur agricole ».
« Cette approche très pragmatique repose entre autre, sur la transformation structurelle de l’agriculture en tant que secteur à fort potentiel de croissance. La mutation préconisé dans ce secteur, vise à promouvoir l’essor des industries de transformation agricole et l’essor des petites et moyennes entreprises, et même, de très petites entreprises », a-t-il indiqué.
Pour y parvenir, a poursuivi le chef du gouvernement, « la nouvelle politique agricole a posé le curseur sur une stratégie d’amplification de l’articulation agriculture-industrie, basée sur les agropoles. Il s’agit donc de consolider les bases de la sécurité alimentaire et au-delà, d’accélérer la croissance économique et de promouvoir la création de la richesse et d’emplois massifs, particulièrement en milieux ruraux ».
« Afin de lutter efficacement contre la vulnérabilité, le dénuement et leurs corollaires, le Togo a opté pour le choix qui consiste à placer les petits producteurs au cœur du modèle de développement des agropoles. Particulièrement dans le contexte des changements climatiques actuels, l’atteinte des nobles objectifs dépend du renforcement de la résilience des acteurs agricoles à travers des échanges d’expériences », a ajouté M.Klassou.
Rappelons que la Fondation Saemaul a déjà offert aux cadres togolais, des stages en Corée du Sud, afin de leur permettre de toucher du doigt, l’expérience tant qualifiée sud-coréenne. FIN
Edem Etonam EKUE