Membres de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication(HAAC), représentants des organisations et associations professionnelles de presse, consultants et experts du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) se sont retrouvés ce vendredi à Lomé au cours d’un conclave d’adoption de l’analyse-diagnostic et des axes stratégiques dans le cadre de l’élaboration du plan stratégique de la HAAC, a constaté une journaliste de Savoir News.
Le plan stratégique de développement et de modernisation de la HAAC pour la période 2019-2023 dont l’élaboration est appuyé par le PNUD, vise à redonner à l’Institution ses lettres de noblesse, à la redynamiser afin qu’elle puisse relever les défis de l’heure qui s’imposent à elle dans le domaine régulation de la communication au Togo.
A l’étape de l’analyse diagnostic, cinq constats ont été fait par les experts : (i) la notoriété institutionnelle de la HAAC est très faible, (ii) la régulation se limite à Lomé et ses environs et n’atteint pas les autres villes du pays, (iii) la publicité, la communication et les vidéoclubs ne sont pas tous contrôlés, (iv) la bipolarisation du paysage médiatique togolais et (v) l’effectivité de la liberté de presse mais le manque de responsabilité des acteurs.
« La nécessité pour la HAAC de se doter d’un plan stratégique vise essentiellement à avoir une ligne de conduite pour les actions à mener par l’Institution au cours des prochaines années. Lorsque vous voulez organiser de façon rationnelle le travail que vous avez à faire, lorsque vous voulez répondre efficacement aux objectifs qui vous sont fixées par la loi et par les textes, il est nécessaire de savoir où on va et ce qu’on veut faire. C’est dans ce contexte que nous avons jugé nécessaire de pouvoir nous doter de cet instrument, une feuille de route qui situe aussi de façon organisationnel et opérationnel et les moyens d’actions dont dispose la HAAC », a expliqué Badjibassa Babaka (rapporteur de la HAAC).
S’attaquer à cinq axes prioritaires
La HAAC doit donc dans le cadre de sa modernisation, s’attaquer à cinq axes prioritaires qui répondent aux cinq constats révélés par l’analyse diagnostic : la consolidation du développement institutionnelle, la consolidation de la régulation par la couverture du territoire national, la consolidation du cadre d’exercice et les capacités professionnels des médias, l’amélioration du cadre interrelationnel de la HAAC et des organes de presse et l’amélioration de l’image de marque de la HAAC pour renforcer sa notoriété.
Selon Telou Pitalounani (président de la HAAC), le plan stratégique de développement et de modernisation dont la HAAC entend se doter avec l’appui du PNUD, sera désormais le cadre de référence de ses actions qui permettra non seulement de déterminer les meilleures stratégies de concrétisation de sa mission de régulation à moyen et à long terme, mais aussi d’optimiser sa performance et consolider son ancrage professionnel.
« L’élaboration de ce plan stratégique qui correspond à la feuille de route dont l’instance de régulation des médias compte se doter pour mieux canaliser son action, est rendue nécessaire par les impératifs liés au passage de l’audiovisuel au numérique et surtout, par les mutations quasi permanentes que connaît le secteur de la communication, avec pour corollaire la percée des nouveaux médias. La montée en puissance de ces nouveaux vecteurs de l’information draine d’énormes enjeux que la régulation doit prendre en compte. C’est pourquoi, s’interdisant le pilotage à vue, la HAAC entend se doter d’une boussole pour orienter sa gestion en vue de parvenir aux résultats escomptés qui cadrent avec les objectifs du plan national de développement », a-t-il souligné.
« Cet atelier de validation du rapport de mi-parcours, revêt une importance capitale, car elle permettra d’avoir une vision partagée sur le diagnostic effectué, les réponses stratégiques envisagées et les déclinaisons opérationnelles à retenir. Toutes choses qui feront du plan stratégique, un outil de rénovation de la HAAC, de plaidoyer et de mobilisation des ressources auprès des partenaires », a précisé pour sa part Mme Houmey Eklu-Koevanu (qui a représenté le PNUD).
Rappelons que la HAAC est l’une des institutions de l’Etat. Elle a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse.
Elle veille également au respect de la déontologie en matière d’information, de communication et à l’accès équitable des partis politiques et des associations aux moyens officiels d’informations et de communication. FIN
Chrystelle MENSAH
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