La fièvre hémorragique à virus Lassa n’a enregistré qu’un seul décès confirmé, a précisé ce mardi lors d’une conférence de presse, Prof. Moustapha Mijiyawa (ministre de la santé).
Le seul décès confirmé est celui enregistré le 8 janvier à Doufelgou (environ 460 km au nord de Lomé), a-t-il souligné.
« Ce seul cas confirmé a été déclaré d’emblée au niveau de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), et porté au niveau de la direction régionale. Ce qui fait que l’équipe du ministère de la santé qui a été appuyée par l’équipe locale a été en même temps, accompagnée par un expert de l’OMS », a indiqué le ministre.
Le deuxième cas suspect, a précisé Prof. Mijiyawa, n’a pu être confirmé, faute de diagnostic, le malade ayant été vite enterré.
Un communiqué a circulé ces derniers jours sur les réseaux, afin de retrouver les contacts, surtout ceux qui étaient à bord du véhicule ayant transporté la jeune fille (âgée de 20 ans) décédée durant le trajet.
Le ministre a profité de l’occasion pour faire le point de la situation, et surtout mettre l’accent sur la provenance des cas souvent enregistrés au Togo.
Selon le ministre, les victimes sont des compatriotes qui reviennent souvent des pays où la maladie est endémique.
« Depuis quelques années, nous avons eu à enregistrer quelques cas. Et à chaque fois, nous avons eu des cas qui ne sont pas ce qu’on peut appeler des cas autochtones, car nous avons des pays voisins où sévit la maladie de façon endémique. Et compte tenu du fait que nous avons des compatriotes qui vivent dans ces pays-là, de temps en temps, ils viennent avec la maladie », a-t-il expliqué.
« Nous sommes en train de renforcer toutes les dispositions, aussi bien au niveau local qu’au niveau national, aussi bien par les ressources endogènes que par l’appui de nos partenaires », a-t-il ajouté.
Au Bénin voisin, 15 cas ont été enregistrés dont 6 confirmés, a annoncé le 4 janvier dernier à la presse Benjamin Hounkpatin (ministre béninois de la santé). Mais aucun décès n’est enregistré depuis le début de l’épidémie le 5 décembre 2018.
En rappel, la fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique virale aiguë d’une durée d’une à quatre semaines qui sévit en Afrique occidentale. Le virus de Lassa se transmet à l’homme par contact avec des aliments ou des articles ménagers contaminés par l’urine ou les excréments de la souris.
La fièvre de Lassa est endémique au Bénin, au Ghana, en Guinée, au Liberia, au Mali, en Sierra Leone et au Nigeria, mais elle est sans doute présente aussi dans d’autres pays d’Afrique occidentale. Le Togo fait partie des nouveaux pays.
La transmission se fait par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d’autres liquides biologiques d’une personne malade. FIN
Ambroisine MEMEDE