Des cadres de la Direction Nationale du Contrôle Financier (DNCF) ont entamé lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), un atelier de formation sur « l’appréciation de la performance des programmes » et sur « la mutation du contrôle financier au contrôle budgétaire », a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cet atelier se déroule en deux sessions de cinq jours. C’est la première session qui a démarré lundi. Elle regroupe 40 participants, et prendra fin le 18 janvier. La seconde session se déroulera du 21 au 25 janvier, toujours en faveur de 40 autres participants.
Ces deux rencontres s’inscrivent dans le cadre de l’exécution du Projet d’Appui à la Mobilisation des ressources et au renforcement des Capacités Institutionnelles (PAMOCI) du ministère de l’Économie et des Finances.
Cette activité fait partie de la composante 2 du PAMOCI, renforcement de l’efficacité de la dépense publique et plus précisément dans le renforcement et l’extension du système de contrôle financier.
Organisées par le ministère de l’Économie et des Finances à travers le PAMOCI, ces deux rencontres entendent renforcer les capacités de ses cadres en matière d’appréciation de la performance des programmes dans le cadre de la réforme budgétaire axée sur les résultats et de les accompagner dans la mutation du contrôle financier par rapport à ses missions, à son programme et à ses outils de travail.
Il s’agira d’amener les cadres de la direction nationale du contrôle financier à apprécier l’efficacité de la dépense, à élaborer le projet annuel de la performance et du rapport annuel de la performance, à l’analyse des facteurs explicatifs de la dépenses et de connaitre les autorisations d’engagement (AE), les autorisations de paiement (AP) et les crédits de paiement (CP).
La session qui s’ouvre sur le thème « appréciation de la performance des programmes », va aborder entre autres la notion et les caractéristiques du budget programmes, les notions essentielles de gestion axées sur les résultats, l’appréciation de l’efficacité des dépenses, l’évaluation des dépenses, l’évaluation de la soutenabilité de la dépense, l’élaboration du projet annuel et du rapport annuel de performance, le principe de la fongibilité asymétrique des crédits, les autorisations d’engagement et de crédit de paiement, l’analyse des facteurs explicatifs de la dépense.
Dans la même logique la seconde session sur « la mutation du contrôle financier au contrôle budgétaire » portera sur la mission du contrôleur financier, la démarche et les outils de contrôle budgétaire, l’élaboration du tableau de bord financier et de performance, l‘évaluation de la soutenabilité des programmes budgétaires et l’identification et la prévention des risques budgétaires.
Le directeur de cabinet au ministère de l’Économie et des Finances, M. Tofio Kossi a souligné que la déconcentration du contrôle financier constitue un vaste chantier, qui nécessite assez de moyens, précisant que la volonté du gouvernement pour parvenir à cette politique de gestion assainie des finances publiques a reçu le soutien de la Banque africaine de développement (BAD) à travers le projet PAMOCI.
Aussi a-t-il renouveler la gratitude du gouvernement à la BAD.
Le directeur de cabinet a rappelé les nouvelles missions du contrôle financier qui seront exercées non seulement a priori, mais aussi a postériori.
« Le contrôleur financier dit-il, doit s’assurer de la légalité, de la régularité et de la conformité des opérations et des actes à incidence financière ainsi que de la soutenabilité budgétaire. Il doit aussi apprécier la qualité de la gestion budgétaire des ordonnateurs et évaluer la performance des programmes».
Le directeur national du contrôle financier, Paniah Koffi Agbénoxévi, a rappelé aux participants qu’avec le budget programme les ministres sont devenus ordonnateurs de leurs dépenses, mais le ministre des finances demeure toujours ordonnateurs des recettes, précisant que lorsque que les ministres engagent des dépenses, c’est le ministre des finances qui va payer.
« Vous serez les collaborateurs du chef de programme et cela ne veut pas dire compromission », a souligné le directeur national.
« Vous devez éviter la compromission et accompagner le chef de programme. Celui-ci a son budget et son objectif à atteindre, et vous n’êtes pas là pour rejeter son dossier, mais pour accompagner le responsable dans la mise en œuvre de son programme, nous devons donc l’aider à atteindre son objectif », a précisé M. Paniah, avant d’ajouter: « Vous devez changer de mentalité, enlever votre égo, faire un effort pour nous changer ». FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE