L’alternance interviendra au Togo « au plus tard en 2020 », a affirmé ce dimanche sur radio Pyramide Fm, Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson (coordinatrice de la coalition de l’opposition), soulignant que le regroupement de partis qu’elle dirige « est toujours en bonne position ».
La principale coalition de l’opposition a organisé des dizaines de grandes manifestations, ayant ébranlé le pouvoir en place. Mais les leaders de ce regroupement n’ont pas pris part aux élections législatives du 20 décembre (remportées par le parti au voir avec 59 des 91 sièges), dénonçant des « irrégularités » dans l’organisation.
Ainsi, faisant le bilan de la « lutte » entamée depuis août 2017, Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, a noté des « acquis d’étape ».
« Il y a des acquis, qui sont des acquis d’étape. Aujourd’hui, nous avons des acteurs politiques qui sont déterminés, qui sont restés ensemble, malgré toutes les manœuvres qui ont été déployées pour les diviser, au point où l’adversaire qui s’est fixé cet objectif, n’arrive même pas à s’expliquer cette cohésion. Aujourd’hui, il faut la renforcer », a-t-elle souligné, avant de reconnaître : « Il y a eu des erreurs, il y a eu des faiblesses, mais l’essentiel est là pour qu’en 2019, nous puissions réaliser des avancées ».
« Nous sommes restés soudés. Nous avons pu constater que le peuple lui-même, est resté déterminé pour soutenir les actions de la coalition en laquelle, il se reconnaît. Ceux qui demandent à en voir les preuves, n’ont qu’à se référer à ce qui s’est passé le 20 décembre dernier ».
« Nous avons réussi à faire en sorte que l’opinion internationale ait compris que le Togo est seul pays de la sous-région qui soit dans une situation pas du tout compatible avec les valeurs de la Cédéao et les valeurs universelles, de sorte que chacun reconnaît qu’aujourd’hui, les populations ont raison de demander des réformes. Tout cela, ce sont des acquis », s’est félicitée Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson.
« Ce qui est sûr », a poursuivi la coordinatrice de la coalition, « nous sommes toujours en bonne position, pour que les aspirations des togolais, puissent être prises en compte ».
« L’alternance que les togolais veulent et qui passe par les réformes, nous sommes en mesure de dire que nous l’aurons au plus tard en 2020 », a-t-elle martelé avant de répéter : « Nous l’aurons au plus tard en 2020 ».
Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, n’a pas passé sous silence, la brouille entre la coalition et Me Mouhamed Tchassona Traoré, président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD).
Ce dernier a clairement affirmé ce dimanche à l’Agence Savoir News, qu’il « n’est plus membre de la coalition ».
« Je ne suis plus membre de la coalition et j’assume. Mes collègues de la coalition ont créé une situation ingérable. Ils doivent maintenant tirer les conséquences », a lancé le président du MCD, précisant que le ponts sont rompus entre la coalition et son parti depuis le 16 novembre dernier, au lendemain de sa sortie invitant les populations à se faire recenser (la veille des élections législatives du 20 décembre), position contraire à celle de la coalition.
Pour Mme Brigitte Adjamagbo-Johnso, ce sont des « dissensions artificielles ».
« A la +C14+, nous ne voulons pas nous laisser divertir. Nous ne voulons pas perdre notre temps à régler des problèmes de dissensions artificielles, alors que nous avons des tâches essentielles à conduire pour arriver à l’alternance », a-t-elle répondu avant de conclure: « C’est un débat qui pour nous, n’a aucun intérêt ».
En rappel, la coalition de l’opposition n’a pas pris part aux législatives du 20 décembre, scrutin remporté par le parti au pouvoir avec 59 des 91 sièges. Elle avait dénoncé des « irrégularités » dans l’organisation du scrutin, tout au long du processus électoral.
Tous les observateurs internationaux notamment de l’Union africaine et de la Cédéao, ont salué la bonne tenue de ces législatives.
Les dirigeants ouest-africains se sont également félicités de la tenue des élections « libres et transparentes », conformément à leur feuille de route pour une sortie de crise au Togo. FIN
Edem Etonam EKUE