La principale coalition de l’opposition a reporté ses manifestations initialement prévues samedi prochain, au 26 janvier afin de couvrir l’ensemble du pays, selon un communiqué rendu public jeudi soir.
Le ministre de l’administration territoriale avait interdit les marches prévues à l’intérieur du pays samedi, les responsables de la coalition ayant seulement annoncé leur intention d’organiser les marches à l’intérieur du pays « sans indiquer ni les villes concernées, ni les itinéraires correspondants ».
« La coalition tient à organiser une manifestation à caractère national. En conséquence, elle reporte sa manifestation prévue pour le samedi 12 janvier 2019 à Lomé et dans les villes de l’intérieur du pays, au samedi 26 janvier 2019 », souligne le communiqué.
La coalition « dénonce avec fermeté le caractère illégal de cette interdiction ».
« En effet, l’interdiction d’une manifestation ne peut intervenir qu’en dernier recours face à une menace exceptionnelle et seulement après concertation préalable avec les organisateurs. Non seulement, cette concertation préalable n’a pas eu lieu, mais surtout les motifs évoqués par le ministre relèvent d’un abus de pouvoir et d’une violation du droit de manifester », dénonce la coalition.
C’est la première manifestation projetée par la principale coalition de l’opposition, après les élections législatives du 20 décembre, qu’elle a boycottées, dénonçant des « irrégularités » dans l’organisation.
Elle entend « condamner et rejeter le coup de force électoral du 20 décembre, condamner les répressions barbares des manifestations pacifiques, entraînant des morts et des blessés graves, exiger les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales avant toute consultation électorale et demander la libération des manifestants et acteurs de la société civile arrêtés ».
Rappelons que tous les observateurs internationaux notamment de l’Union africaine et de la Cédéao, ont salué la bonne tenue de ces législatives, remportées par le parti au pouvoir avec 59 sièges sur les 91.
Les dirigeants ouest-africains se sont également félicités de la tenue des élections « libres et transparentes », conformément à leur feuille de route pour une sortie de crise au Togo.
Ils « fortement regretté » la non-participation de la coalition à ce scrutin, « malgré les efforts considérables déployés par les facilitateurs pour favoriser des élections inclusives avec une participation équitable de tous les acteurs à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ». FIN
Junior AUREL