Les nouveaux députés élus à l’issue des élections législatives du 20 décembre dernier, ont officiellement pris fonction ce mardi, lors de la première séance plénière de la session de plein droit, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Au total 90 députés sur 91 étaient présents à cette séance, présidée par le doyen d’âge André Johnson de l’Union des Forces de Changement (UFC). Il avait à ses côtés, les deux plus jeunes de l’hémicycle Sénou Soklingbé (Union pour la République/UNIR) et Vincent Améganvi (Nouvel Engagement Togolais/NET). Le seul absent serait indisposé, selon des sources proches de l’Assemblée nationale.
Le grand défi qui attend ces députés à court terme, concerne les réformes constitutionnelles et institutionnelles, et ces derniers n’entendent pas traîner les pas.
« Il s’agit d’aller rapidement aux réformes constitutionnelles et institutionnelles afin de consolider la paix dans notre pays. J’ai foi en notre capacité à transcender nos divergences pour faire évoluer le cadre institutionnel et politique, une profonde aspiration du peuple togolais », a souligné André Johnson, dans son discours.
« J’ai conscience que le chantier qui nous attend est énorme et le monde entier nous observe. Nous devons poser des actes qui garantissent l’enracinement de notre démocratie, nous devons travailler dans l’acception de l’autre pour répondre aux aspirations profondes de nos lectorats », a-t-il précisé du haut du perchoir.
« Les opinions divergentes, les désaccords et les débats contradictoires », a poursuivi le doyen d’âge, « ne devront pas nous faire perdre de vue l’importance de cheminer ensemble en usant du dialogue et de la bienveillance pour trouver le nécessaire équilibre qui garantisse la paix et la stabilité tout en préservant les libertés individuelles ».
Certains députés interrogés à la fin de la séance, ont salué le contenu du discours du doyen d’âge.
« C’est un discours très structuré, un discours qui ouvre le chemin de l’espérance. C’est au nom de la recherche de l’intérêt national que nous avons accepté de compétir et d’être à l’Assemblée nationale», a apprécié l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, président du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD).
« Pour les réformes, nous irons vite, même les congés, nous ne voulons pas. Nous sommes là pour travailler. Rien ne sera plus comme avant », a pour sa part martelé Abass Kaboua, président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC).
Ces réformes sont déjà tracées dans la feuille de route de la Cédéao et concernent notamment la limitation du mandat présidentiel, le mode de scrutin et la recomposition de la Cour constitutionnelle.
Notons qu’une commission de 13 députés a été mise en place pour actualiser le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La prochaine séance se tiendra lundi prochain.
Rappelons que les législatives du 20 décembre boycottées par la coalition de l’opposition pour dénoncer des «irrégularités» dans l’organisation, ont été remportées l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir) avec 59 sièges sur les 91, selon les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle.
L’Union des Forces de Changement (UFC de Gilchrist Olympio) est arrivée en deuxième position, avec 7 sièges.
Le Nouvel Engagement Togolais (NET), fait son entrée au Parlement avec 3 sièges, de même que le Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo avec 2 sièges. Dix listes d’indépendants ont engrangé 18 sièges.
Les différentes missions d’observation internationales, ont salué la bonne tenue de ces législatives.
Les chefs d’État de la Cédéao se sont également félicités de la tenue des élections « libres et transparentes », conformément à leur feuille de route pour une sortie de crise au Togo. FIN
Edem Etonam EKUE