L’épidémie de la fièvre hémorragique de Lassa qui sévit au Bénin depuis un mois, a enregistré 15 cas dont 6 confirmés, a annoncé vendredi à la presse Benjamin Hounkpatin, le ministre béninois de la santé.
« Du début de la déclaration de l’épidémie par notre pays le vendredi 5 décembre 2018 à ce vendredi 4 janvier 2019, au total 15 cas ont été enregistrés, parmi lesquels 6 sont confirmés », a-t-il souligne.
« Également 2 cas probables et 7 cas suspects ont été enregistrés dont les prélèvements se sont révélés négatifs », a précisé le ministre, rappelant au passage, le suivi de 27 cas contacts.
En dehors de ces malades, 13 alertes ont été enregistrées dont trois à Cotonou et 6 à Porto-Novo (capitale).
« Toutes ces alertes ont été écartées, parce que les résultats de laboratoires, se sont révélés négatifs », a affirmé M.Hounkpatin.
« La situation reste sous contrôle et nul n’a le droit de céder à la panique », a rassuré le ministre, invitant les populations « à poursuivre avec strict respect, l’application des mesures de prévention notamment les règles d’hygiène que préconisent les nombreux messages de sensibilisation ».
Par ailleurs, le ministre de la santé a rencontré les hauts dignitaires du culte vaudou, pour une forte sensibilisation, en raison de la célébration de la fête des religions endogènes le 10 janvier prochain au Bénin.
Notons qu’un cas a été confirmé au Togo voisin, plus précisément dans le District de Doufelgou (environ 460 km au nord de Lomé), selon un communiqué du ministre de la santé.
« Il s’agit d’un togolais revenu du Nigeria où il résidait depuis plus d’un an », a souligné ce communiqué rendu public vendredi soir sur les médias d’État.
En rappel, la fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique virale aiguë d’une durée d’une à quatre semaines qui sévit en Afrique occidentale. Le virus de Lassa se transmet à l’homme par contact avec des aliments ou des articles ménagers contaminés par l’urine ou les excréments de la souris.
La fièvre de Lassa est endémique au Bénin, au Ghana, en Guinée, au Liberia, au Mali, en Sierra Leone et au Nigeria, mais elle est sans doute présente aussi dans d’autres pays d’Afrique occidentale. Le Togo fait partie des nouveaux pays.
La transmission se fait par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d’autres liquides biologiques d’une personne malade. FIN
De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON