Le Mouvement des Forces Vives « Espérance pour le Togo » va « respecter » la décision du gouvernement, celle portant interdiction de sa manifestation prévue ce dimanche à Lomé, a annoncé
Père Pierre Marie Chanel Affognon (porte-parole dudit Mouvement).
« Nous ne sommes pas un mouvement politique, un mouvement de personnes irresponsables qui veulent l’anarchie, qui veulent créer une révolution violente. Nous allons respecter la décision », a-t-il déclaré sur Rfi.
« Mais si on continue comme ça, on crée dans le cœur des togolais, tellement de frustration, qu’à un moment donné, il y aura des manifestations violentes, sans demande de permission. Et c’est ce que nous voudrions éviter », a-t-il ajouté.
Le Mouvement des Forces Vives « Espérance pour le Togo » — le plus grand regroupement de la société civile — a prévu ce dimanche à Lomé, un « grand rassemblement citoyen pour la résistance » pour dire « non » aux élections législatives avant les réformes.
le ministre de l’administration territoriale Payadowa Boukpessi a refusé la tenue de ce rassemblement, la déclaration de manifestation envoyée par les responsables dudit Mouvement n’ayant pas respecté le délai légal (5 jours ouvrables avant la date de la manifestation).
« Votre lettre ayant été écrite le 13 décembre 2018 pour une manifestation le 16 décembre 2018, vous comprenez aisément que vous êtes hors délai légal. En conséquence, ladite manifestation n’est pas acceptée », avait écrit le ministre de l’administration territoriale.
« Nous donnons simplement par respect pour l’autorité, une information que nous allons nous rassembler dans un lieu privé. Je ne suis pas juriste. Il revient à ceux et celles qui connaissent le droit, de voir si nous sommes en erreur, ou plutôt si c’est le gouvernement. Nous respectons l’autorité », a précisé Père Pierre Marie Chanel Affognon.
Précisons que la campagne électorale pour ce scrutin, a démarré depuis le 4 décembre et prendra fin le 18 décembre. En rappel, les leaders des 14 partis politiques de la coalition de l’opposition n’ont pas présenté de listes pour ce scrutin, dénonçant des « irrégularités ».
Ils exigent l’arrêt du processus électoral et la reprise de toutes les activités déjà menées par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Plusieurs confessions religieuses ont appelé ces derniers jours, au report du scrutin.
Le gouvernement a réaffirmé mercredi, la tenue de ces élections le 20 décembre.
« Les élections législatives se tiendront « bel et bien le 20 décembre 2018 », avait affirmé mercredi, Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique). FIN
Junior AUREL