L’Observatoire togolais des médias (OTM) a appelé ce jeudi les professionnels des médias à s’abstenir de publier et de diffuser des images choquantes des victimes des manifestations de la coalition des 14 partis de l’opposition.
Certains responsables de journaux ont affiché ces derniers jours à la Une de leur canard, des images de victimes des récentes manifestations.
Des affrontements entre forces de l’ordre et jeunes manifestants (suite à l’appel de la coalition de la coalition de l’opposition), ont éclaté samedi et lundi à Lomé et dans certaines villes du pays, faisant 4 morts (officiellement) et 6 morts (selon l’opposition).
Le gouvernement avait interdit ces manifestations, en évoquant le « risque très élevé de troubles graves à l’ordre public », la campagne électorale en vue des élections du 20 décembre ayant démarré depuis le 4 décembre.
Dans un communiqué rendu public, l’OTM présente ses sincères condoléances aux familles éplorées et appelle les journalistes au respect des règles d’éthique et de déontologie qui régissent la profession.
« Dans ce contexte de vive douleur et de tensions socio-politiques exacerbées dans le pays, l’OTM constate avec regret que des journaux et sites Internet publient des images choquantes des victimes. L’OTM appelle à la retenue et à l’esprit de responsabilité des professionnels des médias et leur demande de s’abstenir de publier et de diffuser des clichés de ce genre », souligne le communiqué de l’Observatoire dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
Le tribunal des pairs « rappelle à tous les médias et journalistes que la liberté de la presse doit s’accompagner du respect des règles d’éthique et de déontologie notamment celle interdisant la publication des images choquantes (article 13 du Code de déontologie des journalistes du Togo) ». FIN
Ambroisine MEMEDE