L’association Petite Sœur à Sœur (PSAS) a organisé jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une journée de réflexion avec les autorités locales et traditionnelles sur leur rôle et responsabilités dans la protection des droits des enfants et des jeunes filles, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cette activité a été mise en œuvre par l’association PSAS, grâce à l’appui financier de +Action Medeor+ et du BMZ. Elle s’inscrit dans le cadre du projet de renforcement des capacités des jeunes vulnérables des localités ciblées au Togo et prévoit des actions de plaidoyer pour lutter contre les violences faites aux enfants et aux filles.
L’objectif est d’amener les autorités locales et traditionnelles à se pencher sur les problèmes qui minent les enfants et les jeunes filles dans leurs localités et à trouver des approches communautaires pour une meilleure prise en compte de leurs droits. Les garants des us et coutumes ainsi que les responsables locaux maitrisant mieux les problèmes que vivent les enfants et les filles dans leurs milieux, ils sont en mesures de réfléchir à des solutions d’approches communautaires novatrices pour protéger les droits des enfants et surtout des jeunes filles dans leurs communautés.
Il a été question à travers, cette journée de réflexion, d’identifier les besoins des enfants et jeunes filles de la préfecture de Kloto ; de trouver un mécanisme de protection des enfants et jeunes filles. Il faudrait qu’ils identifient des solutions jamais essayées pour faire face aux violences à l’endroit des enfants.
Au cours de cette rencontre, les participants ont suivi des présentations portant sur la situation des enfants filles au Togo ; sur les rôles et responsabilités des autorités locales et traditionnelles.
Ces présentations qui ont été suivies de débats, ont fait place aux travaux de groupes sur des problèmes des enfants notamment le mariage forcé, les abus, violence et maltraitance, des enfants en situation de rue ainsi que des approches de solutions au niveau communautaire. Durant ces travaux de groupes, les participants ont partagé leurs expériences ces situations précitées et les mécanismes de protection existants dans leurs milieux respectifs.
Toute proposition issue comme recommandations sera la feuille de route à mettre en œuvre au sortir de cette rencontre pour une meilleure prise en compte des besoins des enfants et jeunes filles. Ce mécanisme de mise en œuvre des recommandations ainsi mis en place, sera suivi par l’association PSAS et les autorités traditionnelles de la préfecture.
Le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin, a salué cette initiative de l’ONG PSAS dont le but est de trouver une solution au problème de violences des droits des enfants et surtout de la jeune fille dans la préfecture. Il a invité les garants des us et coutumes à identifier dans la société traditionnelle, les dispositions adéquates qui protègent les enfants et surtout la jeune fille. Le représentant du pouvoir central s’est engagé au nom du gouvernement à mettre en œuvre toutes les recommandations qui sont sorties de cette rencontre pour que les résultats attendu soient atteints pour une meilleure protection des enfants et surtout de la jeune fille.
A l’occasion, la directrice exécutive de PSAS, Mme Yawo Akototchè Amah, a relevé les conséquences des violences à l’égard des enfants et des jeunes filles dans les communautés notamment la déscolarisation, les troubles psychologiques, les grossesses non désirées ou précoces, les traumatismes graves et les infections sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA.
Elle a ensuite donné les raisons qui militent en faveur d’une action des ONG dont PSAS sur le terrain malgré les actions du gouvernement pour lutte contre ces violences.
Aussi a-t-il invité les participants à puiser de la tradition pour protéger les enfants et surtout les jeunes filles. « Chers parents, en tant que parents et leaders d’opinion, nous pensons que votre engagement permettra d’éradiquer ces fléaux dans notre pays » a précisé la directrice exécutive. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE