L’ONG Association des Jeunes Engagés pour l’Action Humanitaire Togo (AJEAH-Togo) a organisé le mercredi, une caravane à travers les rues de Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), activité visant à accroître la prise de conscience des citoyens, des organisations de la société civile et des structures étatiques à plus grande transparence dans la gestion de la chose publique, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cette campagne de mobilisation sociale pour l’éradication des pratiques de la corruption au sein de l’administration, des collectivités locales, des secteurs privés et publics, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à la consolidation de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.
Il s’agit d’informer le public de l’obligation qui incombe à l’État d’être exempt de corruption, d’attirer l’attention du public, des médias et des pouvoirs publics sur le coût de la corruption pour les services essentiels, tels que la santé et l’éducation, d’apprendre aux jeunes ce qu’est un comportement éthique, ce qu’est la corruption et comment la combattre, et les encourager à revendiquer le droit à l’éducation.
Il est question aussi de signaler les cas de corruption, de conscientiser les citoyens à refuser de participer à toute activité qui ne soit ni légale ni transparente, d’accroître l’investissement tant national qu’étrangers et de favoriser la stabilité économique en pratiquant la tolérance zéro vis-à-vis de la corruption. Un milieu d’affaires transparent et ouvert, est la pierre angulaire d’une démocratie solide.
Partis du lycée de Kpodzi, les caravaniers ont sillonné toutes les artères de la commune de Kpalimé ainsi que tous les lieux publics et grands carrefours où ils ont marqué des arrêts pour des séquences d’animations et de sensibilisation des experts locaux et des communicateurs en matière de lutte contre la corruption à l’endroit des citoyens sur les méfaits et les conséquences de la corruption dans la société.
A l’occasion, le coordonnateur du projet et directeur exécutif de l’ONG AJEAH Amathévi Aboki, a demandé au public de rompre avec le silence, de ne pas être passif, mais au contraire d’être actif en dénonçant les actes de corruption et de participer activement à toutes les actions de dénonciation pour décourager les auteurs de ce fléau.
Amathévi Aboki a remercié les autorités de la préfecture pour l’accueil qu’elles leur réservent et les conseils qu’elles leur prodiguent chaque fois que leurs activités les amènent à Kpalimé.
Il a invité la population à s’approprier les messages que les experts locaux et les communicateurs leur ont transmis lors de cette caravane et de faire usage des numéros verts suivants de certaines institutions de lutte contre la corruption : il s’agit pour l’Office Togolais des Recettes (OTR) de 8020, pour l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) de 80 00 88 88, pour l’Inspection Générale des Finances (IGF) de www.igf.tg, pour l’Inspection Générale de l’Etat (IGE) de www.ige.tg; pour la Cour des Comptes de www.courdescomptes.tg ; pour la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et des Infractions Assimilées (HAPLUCIA) de 8277.
Il a souhaité que les jeunes et les mamans saisissent cette opportunité pour dénoncer les actes de corruption dans les jours à venir à travers ces numéros verts que ces institutions ont mis à leur disposition. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
