Quatre décès ont été enregistrés de samedi à lundi à Lomé et à Sokodé, suite aux manifestations à l’appel de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, pour exiger l’arrêt du processus électoral en vue des élections législatives du 20 décembre, a indiqué lundi soir le général Yark Damehame (ministre de la sécurité).
La coalition de l’opposition fait état de 6 morts dont 3 morts à Sokodé et de plusieurs blessés dont des cas graves.
Le gouvernement avait interdit ces manifestations, en évoquant le « risque très élevé de troubles graves à l’ordre public », la campagne électorale ayant démarré depuis le 4 décembre.
Selon le général Yark Damehame, deux décès ont été enregistrés à Lomé samedi : « Les deux décès ont été signalés par un témoin qui a appelé la gendarmerie de venir constater. Et selon ce témoin, il y a un véhicule 4×4 de couleur noir, sans plaque d’immatriculation qui a circulé dans le secteur. Et c’est après le passage de ce véhicule, que les deux corps ont été retrouvés ».
La radiologie a révélé que les deux corps portaient des billes, des calibres 12, utilisés aussi bien par les chausseurs que par nos compatriotes, a-t-il expliqué, ajoutant que des « investigations approfondies », sont actuellement menées.
Réagissant par rapport à une vidéo attribuant les deux décès de Lomé au chef d’Etat major, le ministre a répondu: « La sortie du chef d’Etat major pour vérifier l’efficacité du dispositif, n’a rien à voir avec les deux corps retrouvés ».
« Dimanche, un autre corps a été retrouvé à Sokodé. Ce lundi, on a découvert un mort, toujours par bille. On a enregistré trois blessés par bille. Nous devons ratisser large pour savoir celui qui est derrière ces acte », a-t-il martelé.
« Je voudrais dire à nos compatriotes que rien ne vaut la paix. Je voudrais aussi dire à nos politiciens qu’il ne sert à rien de faire sortir les jeunes dans la rue ».
« Quatre morts, c’est déjà trop pour notre pays. J’appelle la jeunesse à la retenue, j’appelle les politiciens à la responsabilité et j’appelle aussi les forces de sécurité à la vigilance et à ne pas céder à la provocation », a-t-il conclu.
En rappel, la campagne électorale pour les législatives du 20 décembre a démarré depuis le 4 décembre et prendra fin le 18 décembre. Les leaders des 14 partis politiques de la coalition de l’opposition n’ont pas présenté de listes pour ce scrutin, dénonçant des « irrégularités ». Ils exigent l’arrêt du processus électoral et la reprise de toutes les activités déjà menées par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). FIN
Junior AUREL