Six décès ont été enregistrés et plusieurs blessés samedi et lundi, suite à des manifestations de la coalition de l’opposition à Lomé et à l’intérieur du pays, selon un bilan dressé par le dit regroupement dans une déclaration rendue publique.
« Le bilan du seul samedi 08 décembre est de 17 blessés à Anié dont 8 graves, 26 blessés à Sokodé dont 16 graves et un décès, 31 blessés à Lomé dont 3 décès auxquels s’ajoutent d’aujourd’hui lundi 10 décembre, deux morts et de nombreux blessés », souligne la coalition.
Pour l’instant, le bilan publié samedi par le gouvernement, fait état de deux morts dont un par balle. Aucun bilan n’est encore dressé officiellement pour la journée de lundi. Le gouvernement avait interdit ces manifestations, en évoquant le « risque très élevé de troubles graves à l’ordre public », la campagne électorale ayant démarré depuis le 4 décembre.
« La liberté de manifestation fait partie des droits de l’homme et des libertés fondamentales et il n’est pas question pour la C14 d’accepter que les partis qui sont en train de perpétrer le coup de force électoral en cours puissent s’autoriser le droit d’organiser des manifestations publiques et que cette liberté soit refusée aux forces démocratiques. Jamais les forces vives, encore moins la C14 ne peuvent accepter une telle aberration. La Coalition demande au gouvernement d’arrêter cette mascarade pendant qu’il est encore temps », poursuit la déclaration de la coalition.
La coalition demande à la Cédéao « qui a en charge pour une deuxième fois après 2005, la résolution de la crise togolaise et au groupe des cinq grandes ambassades présentes au Togo (G5) de prévenir le danger imminent que présage cette situation en demandant une fois pour toute au gouvernement d’arrêter le processus en cours pour que les acteurs se retrouvent devant le comité de suivi pour mettre en œuvre les 3 principaux points de la feuille de route à savoir : (i) les mesures d’apaisement, (ii) la réalisation des réformes institutionnelles et constitutionnelles et (iii) la reprise du processus électorale de manière consensuelle par une Céni inclusive ».
La Coalition « demande aux peuple togolais de continuer la lutte jusqu’à l’arrêt du coup de force électoral en cours en vue de faciliter la réalisation de la feuille de route de la Cédéao et les décisions du comité de suivi ».
La campagne électorale pour les législatives du 20 décembre a démarré depuis le 4 décembre et prendra fin le 18 décembre. Les leaders des 14 partis politiques de la coalition de l’opposition n’ont pas présenté de listes pour ce scrutin, dénonçant des « irrégularités ». Ils exigent l’arrêt du processus électoral et la reprise de toutes les activités déjà menées par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). FIN
Junior AUREL