Un enfant a été tué par balle samedi au cours d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre dans certains quartiers de Lomé, surtout à Agoè, banlieue nord de la capitale.
A l’appel des leaders des 14 partis politiques de la coalition de l’opposition qui a déclenché une série de manifestations à compter de ce samedi, des jeunes ont dressé des barricades et brûlé des pneus dans certains quartiers de Lomé, surtout à Agoè. Les forces de l’ordre ont fait usage des gaz lacrymogènes.
Ces manifestations sont interdites par le gouvernement, en raison de la campagne électorale qui a démarré depuis mardi.
Selon le ministre de la sécurité, « l’enfant a été tué par balle, par des individus à bord d’un véhicule 4×4, sans plaque.
« Des recherches sont actuellement en cours, pour retrouver le véhicule et les auteurs. Il y aurait un autre décès. Nous n’avons pas encore la confirmation. Un communiqué sera publié dans la soirée pour faire le point de la situation », a souligné le général Yark Damehame, avant de rassurer : « le calme est revenu, surtout à l’intérieur du pays ».
Des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont été également enregistrés à l’intérieur du pays notamment à Sokodé et à Bafilo.
Rappelons que la campagne électorale en vue des législatives du 20 décembre a démarré depuis mardi et prendra fin le 18 décembre. Au total 850 candidats issus de 130 listes de 12 partis politiques et d’indépendants sont en lice pour ce scrutin.
Les leaders des 14 partis politiques de la coalition de l’opposition n’ont pas présenté de listes pour ce scrutin, dénonçant des «irrégularités».
Ils exigent l’arrêt du processus électoral et la reprise de toutes les activités déjà menées par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). FIN
Junior AUREL