Le ministre de l’administration territoriale « n’a pas à interdire » les manifestations annoncées par la coalition de l’opposition, parce le code électoral « l’autorise », a affirmé Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson (coordinatrice de la coalition).
« Le ministre n’a pas à interdire nos manifestations, parce que l’art 67 du code électoral nous autorise en tant que partis politiques légalement constitués à faire campagne », a déclaré sur radio Victoire Fm, Mme Adjamagbo-Johnson, avant de marteler : « Nous nous en tenons à ce que nous avons prévu ».
« Nous sommes censés être dans un État de droit et nous nous battrons pour ça. N’attendez pas que nous nous aplatissions devant l’arbitraire. On ne maintient pas un peuple sous une domination en l’intimidant. Ça peut marcher un moment, mais ça ne marchera pas tout le temps », a-t-elle averti.
« Nous réclamons nos droits, nous réclamons le droit des togolais à des élections transparentes et démocratiques, le droit à avoir des réformes tant réclamées par les populations (…) On veut aller à des élections frauduleuses, comme on a l’habitude de faire. Les mêmes recettes ne marchent pas tout le temps », a-t-elle souligné.
Le gouvernement a interdit les manifestations de la coalition, évoquant des risques d’accrochages et des « troubles à l’ordre public ».
La coalition a appelé ce mercredi lors d’une conférence de presse à dix jours de « marches » à Lomé et à l’intérieur du pays pour mettre fin à la « pression » sur le pouvoir, afin d’obtenir « l’arrêt » du processus électoral en vue des élections législatives du 20 décembre.
Ces marches se dérouleront les 8, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17 et 18 décembre. Les points de rassemblement, ainsi que les itinéraires, seront communiqués « ultérieurement ».
La coalition a également prévu d’autres activités : jeudi, une caravane de sensibilisation à Lomé et dans d’autres villes du pays et vendredi, des prières musulmanes à la mosquée du terminal du Sahel.
Les leaders de ce regroupement de 14 partis politiques ont également annoncé un culte protestant et une messe le dimanche 9 décembre.
Précisons que la coalition des 14 partis politiques de l’opposition n’a pas déposé de dossiers pour ce scrutin, dénonçant des « irrégularités » dans l’organisation.
Elle exige l’arrêt du processus électoral et la recomposition du bureau de la Commission électoral nationale indépendante (Céni), et la reprise de toutes les activités menées par cette structure chargée d’organiser et de superviser ce scrutin.
Au total 850 candidats issus de 130 listes de 12 partis politiques et d’indépendants participent à ces législatives. La campagne a démarré mardi et prendra fin le 18 décembre. FIN
Junior AUREL