La caravane, ainsi que la série de « marches » annoncées par la principale coalition de l’opposition, « ne sont pas acceptées en application de l’article 16 de la loi n°2011-010 du 16 mai 2011 », a indiqué mercredi soir, le ministre de l’administration territoriale, dans une correspondance adressée à ce regroupement.
La coalition a appelé ce mercredi lors d’une conférence de presse à dix jours de « marches » à Lomé et à l’intérieur du pays pour mettre fin à la « pression » sur le pouvoir, afin d’obtenir « l’arrêt » du processus électoral en vue des élections législatives du 20 décembre.
Ces marches se dérouleront les 8, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17 et 18 décembre. Les points de rassemblement, ainsi que les itinéraires, seront communiqués « ultérieurement ».
La coalition a également prévu d’autres activités : jeudi, une caravane de sensibilisation à Lomé et dans d’autres villes du pays et vendredi, des prières musulmanes à la mosquée du terminal du Sahel.
Les leaders de ce regroupement de 14 partis politiques ont également annoncé un culte protestant et une messe le dimanche 9 décembre.
Principal argument évoqué par le ministre de l’administration territoriale : les déclarations faites par certains leaders de la coalition d’empêcher la tenue de ces législatives.
« Faisant suite à votre lettre du 05 décembre 2018, je vous fais part de ce qui suit: Vous avez publiquement indiqué à plusieurs reprises, votre volonté d’empêcher par tous les moyens la tenue des élections législatives du 20 décembre 2018 telles que décidées par la Cédéao. Ces déclarations publiques ont été confirmées par le fait que votre coalition n’a pas présenté de listes pour le scrutin du 20 décembre 2018 », souligne Payadowa Boukpessi, dans son courrier adressé à la coalition.
« Dans ces conditions, vous ne pouvez pas prendre part à la campagne électorale pour les élections du 20 décembre 2018 », a-t-il précisé.
Par ailleurs, a argumenté le ministre, « le risque que vos caravanes et cortèges se heurtent à ceux des partis engagés dans la campagne électorale demeure par conséquent fort probable. Ce qui conduirait à un risque très élevé de troubles grave à l’ordre public ».
« En conséquence, les manifestations relatives aux caravanes de sensibilisation que vous avez programmées dans les rues de Lomé, ainsi que les marches synchronisées du 6 au 18 décembre 2018 à Lomé et sur toute l’étendue du territoire national ne sont pas acceptées en application de l’article 16 de la loi n° 2011-010 du 16 mai 2011 », a conclu M.Boukpessi.
Précisons que la coalition des 14 partis politiques de l’opposition n’a pas déposé de dossiers pour ce scrutin, dénonçant des « irrégularités » dans l’organisation.
Elle exige l’arrêt du processus électoral et la recomposition du bureau de la Commission électoral nationale indépendante (Céni) et la reprise de toutes les activités menées par cette structure chargée d’organiser et de superviser ce scrutin.
Au total 850 candidats issus de 130 listes de 12 partis politiques et d’indépendants participent à ces législatives. La campagne a démarré mardi et prendra fin le 18 décembre. FIN
Junior AUREL