La principale coalition de l’opposition au Togo espère une médiation ouest-africaine de « dernière minute » pour arrêter le processus en cours, en vue des élections législatives du 20 décembre, a indiqué Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson sur Rfi, invitée de ce mercredi.
Est-ce à dire que vous espérez une médiation de dernière minute avant les législatives du 20 décembre ? « Mais absolument. Ce serait logique qu’ils interviennent pour dire ça suffit, que ce n’est pas ce que la feuille de route prévoit que vous êtes en train de faire », a répondu Mme Adjamagbo-Johnson, à la question de Christophe Boisbouvier.
« Il y a trois axes dans la feuille de route: Il y a les mesures d’apaisement à travers la libération des détenus, les réformes et le processus. Quand on fait le bilan à ce jour, aucun des trois axes n’est vraiment respecté. Et quand on creuse pour voir à qui incombe la faute, on est bien obligé de reconnaître que c’est le régime qui ne veut pas de cette feuille de route et qui a tout fait pour qu’elle ne soit pas appliquée », a-t-elle accusé.
« Nous en appelons une fois encore aux facilitateurs. Nous savons qu’ils ont un agenda chargé, mais nous sommes convaincus qu’ils prendront leurs responsabilités et qu’ils interviendront avant que la situation ne dégénère », a lancé Mme Adjamagbo-Johnson.
« Nous utiliserons les moyens en notre possession pour faire en sorte que la campagne électorale n’ait pas lieu et que le processus électoral soit arrêté », a martelé la coordinatrice de la coalition.
La campagne électorale en vue de ces élections, a démarré mardi et prendra fin le 18 décembre. Au total 850 candidats issus de 130 listes de 12 partis politiques et d’indépendants sont en lice pour ce scrutin.
La coalition avait appelé à une journée « Togo mort » mardi pour exiger l’arrêt du processus électoral, mouvement peu suivi dans la capitale togolaise.
« Nous sommes convaincus que ça n’entame en rien la détermination des togolais. Au contraire, nous interprétons ce bilan mitigé comme une demande des togolais, d’actions plus énergiques, qu’une opération +Togo mort+. Et c’est vers ça que nous irons les jours à venir », a souligné Mme Adjamagbo-Johnson.
Précisons que la coalition des 14 partis politiques de l’opposition (principale coalition de l’opposition) n’a pas déposé de dossiers pour ce scrutin, dénonçant des « irrégularités » dans l’organisation.
Elle exige l’arrêt du processus électoral et la recomposition du bureau de la Commission électoral nationale indépendante (Céni) et la reprise de toutes les activités menées par cette structure chargée d’organiser et de superviser ce scrutin. FIN
Junior AUREL
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