Pour la seconde fois, la thématique de la chaîne des valeurs a réuni mardi au Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF), plusieurs acteurs du monde agricole, économistes, experts, représentants d’institutions financières, opérateurs économiques et jeunes entrepreneurs.
Si la première conférence tenue le 29 novembre dernier sur le site de la 15ème foire internationale de Lomé a abordé les aspects conceptuels et théoriques de la chaine de valeur, celle de mardi a mis beaucoup plus d’accent sur l’opérationnalisation de la chaîne de valeur agricole au Togo.
Ainsi durant plus de deux heures, les différents mécanismes (ex: Mécanisme Incitatif de Financement Agricole /MIFA), les projets de développement du secteur agricole (ex: PNIASA) ont été passés au peigne fin.
« Le MIFA vise à apporter des solutions innovantes et révolutionnaires pour l’organisation et la structuration des acteurs dans les chaînes de valeur agricole, à faciliter leurs relations d’affaires et à leur faciliter l’accès aux crédits pour supporter leurs activités, afin de générer massivement des emplois pour les jeunes, améliorer le revenu des producteurs et développer les PME/PMI togolais », a indiqué Noel Bataka (coordonnateur chargé des chaines de valeur du MIFA).
« Une chaîne de valeurs, c’est partir d’un produit final et d’organiser les acteurs qui assurent sa production en ce qui concerne les matières premières, en terme de transformation, de valorisation pour lui donner une présentation sur le marché de la consommation final. Est acteur de la chaîne de valeur, tout opérateur qui ajoute une valeur à un produit de base. Le développement d’une chaîne de valeur, dépend du besoin d’un marché », a-t-il ajouté.
Aussi, durant cette rencontre, le Burkina Faso — pays invité d’honneur de la 15ème foire internationale de Lomé — a partagé ses expériences en matière de promotion de la chaîne de valeur agricole avec l’appui de Coris Bank.
« Il s’agissait pour nous aujourd’hui, de partager notre expérience en matière de financement de la chaîne de valeur agricole avec les acteurs intervenant dans le domaine agricole au Togo. Depuis 2012, Coris Bank s’est engagée à financer le secteur agricole qui est considéré depuis longtemps, comme un secteur à risque. Nous nous sommes dits que s’il faut reléguer ce secteur au dernier rang, personne ne viendra le développer. Donc nous avons jugé bon de développer des mécanismes, afin de pouvoir développer le secteur agricole », a confié Sié Charles Kam (chargé d’affaires finance inclusive de Coris Bank Burkina Faso).
« Nous sommes partis sur la base des organisations paysannes bien structurées à qui nous faisons des financements pour que à leur tour, ils fassent des refinancements auprès des unions qui sont membres de ces faîtières ou des organisations paysannes ou des producteurs individuels. Aujourd’hui, nous avons étendu cette expérience sur l’ensemble des régions du Burkina Faso et nous avons été rejoints au fil des ans par des partenaires notamment des sociétés étatiques, des privés qui nous font confiance », a-t-il poursuivi.
Rappelons que la 15ème foire internationale de Lomé fermera ses portes le 10 décembre prochain. FIN
Chrystelle MENSAH
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